samedi 15 octobre 2011

Départ pour les Bahamas

Départ pour les Bahamas

Petite note en commençant : Vous remarquerez que pour la description de ce voyage il y a plusieurs détails. Certaines de ces informations sont pour la famille, d’autres pour les marins et certains autres pour les amis. Alors prenez ce qui vous intéresse et laisser tomber le reste.

C’est enfin fait, on a largué les amarres pour le vrai. Les vacances commencent.

Un hiver sans neige, ni verglas ni de -1000°. À la place, du soleil du sable dans les bobettes et de la chaleur.

4 octobre : Parti de Repentigny à 11h15. Arrivée à l’écluse de St-Ours 4h15(Y fait pas chaud…)

5 octobre : Bonne Fête mon grand 30 ans ce n’est pas rien. On pense à toi (et à tes deux trésors).

Écluse st-Ours à 8h30, on arrive aux écluses Chambly à 12h55 (supposément 1/2h en retard sur le dernier éclusage de la journée) les éclusiers sont en retard sur l’horaire et on entre dans les écluses à 1h. On traine le dinghy en arrière du bateau, pas une bonne idée quand B to B mesure 40 pieds et qu’on fait les écluses avec un Cruiser de 44 pieds. Capitaine Michel doit tasser le dinghy à chaque ouverture et fermeture des portes. Ça commence un peu mal, le pontier nous rush à suivre le Cruiser, le moteur bâbord chauffe et une des pompes de cale ne pompe plus. Arrivée à St-Jean à 5h.

St-Paul Ile aux Noix
6octobre : Ce matin il fait 9° à l’intérieur du bateau (pas chaud). Départ à 9h direction Marina Gosselin à St-Paul Île aux Noix. Le moteur bâbord chauffe encore (le passe coque doit être bloqué). Le plein de diesel ($$$) en arrivant à 12h30. Comme il se doit quand on entre dans une marina petit magasinage ($$$). Pour ceux qui naviguent dans ce coin, la petite quincaillerie au bout de la rue de la marina  possède un inventaire assez surprenant de vis de Stanless Steel et bien autres choses (4 minutes de marche). Après-midi de travaux. Michel à changer de passe coque l’entrée d’eau du moteur bâbord, ré-ajuster les RPM des moteurs, et enlever le clapet anti-retour de la pompe de cale (c’est ce qui la faisait trop forcer). Le soleil est avec nous mais pas la chaleur.
Le dinghy sur la plateforme
Le moteur sur le bateau
7 octobre : Bonne Fête mon beau Vincent, 18 ans ça doit se fêter. En avant-midi encore petits travaux. Capi s’est bien juré de ne pas refaire d’écluses en tirant le dinghy, il fabrique donc un support pour le moteur. C omme les brakets qu’ils vendent pour monter le dinghy sur la plate forme de baignade sont exorbitantes mon ingénieux de Capi se débrouille avec quelques cordes et la bôme et le tout fonctionne à merveille. Une petite heure de navigation afin de s’ancrer à coté du Fort Lennox de l’autre coté de l’île.
8 octobre : On lève l’ancre à 8h, direction les douanes. On ne sait pas trop pourquoi mais c’est toujours un peu stressant, il y quelques années ils étaient tellement strict que maintenant on est sur nos gardes. Félicitation au douanier américain qui parle un très bon français. À notre départ de la douane le RPM du moteur tribord ne fonctionne pas, le même moteur chauffe et les deux profondimètres font défauts. Mais c’est quoi cet enfer là… Malgré toutes ces péripéties nous sommes à Deep Bay Plattsburg à 1h. Encore des réparations, il faut dire que nous n’avons pas beaucoup navigué cet été et que B to B a quand même un certain âge. Nous sommes confiants que le tout se replacera. 1h au téléphone  avec Net10 afin de réactiver mon cell américain de l’an dernier (il parait qu’il faut attendre 2 jours pour faire des appels internationaux) .
9 octobre : Départ à 7h45, on passe Burlington à 10h30. Beaucoup de souvenirs de cet endroit avec les amis voileux… Capitaine est très fier de son pilote automatique qu’il a remit en ordre (il n’était pas utilisable l’an dernier lorsque nous avons ramené B to B de la Floride). Enfin en après-midi la température est assez confortable pour que nous puissions piloter de l’extérieur. Une vraie journée d’été, un avant goût de ce qui nous attend. On avait projeté arrêter à Port Henry mais décide plutôt  de continuer jusqu’à Fivemile Point. À 16h15 ancrage pas très bucolique du coté senteur (une usine de papier cachée derrière la montagne) mais coté paysage et tranquillité on n’a pas à se plaindre. Il fait chaud comme en été mais le soleil sait très bien qu’on est en automne et se couche tôt. Aujourd’hui c’est le jour officiel du déménagement des araignées. Plein de fil qui volent dans les airs et qui s’accrochent au bateau, assez d’égueulasse… En plus les mouches domestiques veulent aller dans le sud elles aussi, elles essayent de profiter d’un tour de bateau.
10 octobre : Ce matin 15° à l’extérieur et 15° à l’intérieur du bateau, une autre belle journée s’annonce. Depuis le début du voyage on se tape des nuits de 10hrs, coucher entre 8 et 9 h le soir, ça fait vraiment du bien. Avant notre départ ce matin il faut baisser le mat et enlever le bimini, les cartes nous indique que certains des ponts du canal Champlain sont à 15pi. de hauteur (le bimini clair bien juste 15pi.). Petite montée d’adrénaline à la bouée 2, je pilote et vois quelque chose dépasser de l’eau à la dernière minute, ça cogne un peu dur, probablement une logue plantée au fond de l’eau. Il y eu beaucoup d’inondation dans le  coin et plusieurs débris flottent, la vigilance est de mise. On traverse l’écluse 12 Whitehall (fin du Lac Champlain) pour s’amarrer au quai et à notre grande surprise «La Détente» (nos voisins de la marina Rive-Nord) sont déjà à quai. Il est 2h15, notre journée s’arrête là. Je passe encore 1h30 au téléphone public afin de faire programmer mon Ost… de téléphone Net10. Le pire c’est qu’après tous ces efforts, je ne peux toujours pas appeler la famille… Après une heure de fonctionnement la génératrice arrête de fonctionner sans avertissement. Michel inspecte, c’est la borne du solenoid d’arrêt qui à cassé. Capi se sent fort ce soir et détruit le fameux machin. Il faudra trouver un détaillant Onan en chemin.
Petite note aux navigateurs. Les ponts de 15 pieds du canal ont finalement 17 pieds, c’est que nous à dit un livreur de bateau (il y en a qui livrent de la pizza et il en a d’autres qui livrent des bateaux…). Avant de repartir nous avons remit le bimini et ça a passé partout.
Les ponts sont bas

Le canal parfois très droit (devant nous)


Le canal derrière nous

11 octobre :

Avant de partir Capi retourne au travail sur la  génératrice et comme mon homme fort est patenteux un simple petit morceau de bois remplacera la pièce en attendant de trouver un détaillant. Super mécano-man!!! Moi de mon coté, je pars à la recherche d’un nouveau téléphone, grande marche et je reviens bredouille. Départ de Whitehall à 10h. Encore super beau et chaud. Les écluses du canal Champlain montent jusqu’à l’écluse 9, là on est au sommet des montagnes (on est à 140 pi du niveau de la mer). À partir de l’écluse 8 nous redescendons. On est un peu ralentit dans notre journée  puisqu’ il y a de grands travaux de dragage et de consolidation des berges se font entre l’écluse 6 et7. Des barges et des grues en veux-tu en voilà. Aucune vague n’est tolérée et on se promène à travers tous ces mastodontes.  Arrêt à 4h15 au quai de l’écluse 5. Encore petite marche pour trouver un téléphone, on en trouve un que je fais activer mais je dois encore attendre 2 jours pour faire des appels au Canada (Hé! la famille vous voyez bien que ce n’est pas l’effort qu’il manque pour qu’on vous appelle).
Travaux de draguage 

12 octobre : Départ à 8h. La journée s’annonce plutôt nuageuse. À 12h30 les écluses sont terminées (Troy). On avance contre la marée, et oui il y a de la marée jusqu’à Troy. Un peu de pluie en après-midi mais rien trop dérangeant. 4h30 on retourne à notre ancrage de l’an dernier à Muderers Creek mais le vent n’est pas du bon coté et nous fait tourner dans 2.5 pieds d’eau. On lève l’ancre et essaie un peu plus loin le long de la rivière près du Pont Van Winkle, là le fond par de 20 pieds (beaucoup trop de chaine à sortir…) à 3 pieds en vraiment pas long, pas bon ancrage. On entre à Catskill Creek, les marinas sont pleines (c’est là où la plupart des voiliers se font re-mâter) il y a un ancrage au fond du Creek mais il est déjà prit par «Stress Free» bateau rencontré à Whitehall. Finalement on s’ancre à6h15 sur le coté du Creek dans un petit racoin où on ne dérange personne. On remonte le mât afin d’avoir notre lumière d’ancrage et de se faire voir la nuit. Grosse journée mais on est content on s’en va vers la chaleur.
Hé! Denis ici ils renforçissent les berges avec de l'ardoise...
13 octobre : On part tôt ce matin 6h45 on veut profiter de la marée descendante. Nous sommes 6 bateaux à quitter ce patelin ce matin, tous direction sud. Navigation qui demande beaucoup de vigilance, en avant-midi il pleut, c’est brumeux et la Rivière Hudson est jonchée de débris. L’ouragan Irene a frappée fort par ici. Depuis Troy, où il y avait plain de quais sans dessus dessous, par ici ce sont des billots de bois des bouts de quais des planches etc.… qui flottent. Capi frappe à son tour un objets flottant non identifié, OK, on en a frappé chacun un on est quitte on ne joue plus à ce jeu… Ancrage à Haverstraw Bay à 3h45 en face d’un par cet d’une petite plage. Journée un peu moche coté température mais au moins la pluie de ce matin n’a pas durée.
West Point (Académie Militaire)



14 octobre : Levée d’ancre à 8h30, encore une journée pluvieuse et nous avons eu de bonnes orages pendant la nuit. La pluie à l’avantage de laver le pont de plus quand c’est la nuit c’est moins dérangeant que pendant la navigation. Arrivée à la marina 79th Boat Bassin à 12h45, la météo annonce des orages et de bons vents pour l’après-midi, on décide de prendre un quai ($$$ sans Wifi) plutôt qu’un mooring. À notre grande surprise on se fait brasser plus que si nous étions en navigation. Beaucoup de trafic sur la Hudson, gros vent  et marée… Petite promenade et souper sur Broadway.
Pour les navigateurs : une épicerie assez complète sur Broadway ``Fairway`` 15 minutes de marche.
15 octobre : On s’est fait brasser toute la nuit. Le vent ne lâche pas mais le soleil est avec nous. La météo annonce des rafales jusqu’à 45 nœuds aujourd’hui, on décide donc de rester à se faire brasser à quai. La traversée vers Sandy Hook NJ ne se fera pas aujourd’hui, un peu trop dangereux. On retourne se promener dans New-York (moi qui n’aime pas les grandes villes, je serais bien arrêté ailleurs…). Ce message vous parvient donc d’un Starbuck Cafe quelque part à New-York. En espérant que tout notre monde se porte bien. La suite au prochain arrête avec Wifi…
Ça brasse à New-York aujourd'hui