dimanche 4 mars 2012

De Little Farmer’s Cay à Georgetown

Il me reste quelques photos à ajouter elles viendront quand il y aura moins de gens branchés sur le Wifi...

20 février : Quoi de mieux pour commencer une belle journée qu’une marche, nous allons faire un tour dans Little Farmer’s. Ici et Bimini sont les endroits les plus chaleureux que nous ayons visités à date. Tous les gens de la place nous sourient et nous saluent. On rencontre un Bahamien avec qui on entreprend une petite jasette. Il est en construction d’un ‘’genre’’ B & B ou service en tout genre, il ne sait pas trop, ce que les touristes auront besoin…. Je lui demande quand il pense avoir terminé? ‘’Hé bien comme on dit par ici quand c’est commencé c’est comme un peu fini’’. Ça devrait être la devise Bahamienne car ici tout est à moitié commencé où à moitié démolit. Personne n’est pressé dans les iles. Le Mail Boat (bateau qui approvisionne les principales iles) n’est pas passé, je crois que j’ai oublié de vous mentionner qu’il est en panne de moteur (panne majeur semble-t-il) et que les iles attendent l’approvisionnement depuis près de deux semaines. Même la dame qui fait et vend le pain ici n’a plus de farine. Depuis Staniel Cay tous les marchands nous disent qu’il devrait arriver aujourd’hui ou demain. Je doute que chacune des iles essaient de nous retenir afin que nous vidions leurs étales aussitôt livrées. Après la visite, on repart vers Lee Stocking Island (bien oui Island au lieu de Cay mais je n’ai aucune idée pourquoi…), en naviguant Pium-Pium (encore plus lent qu’à l’habitude) afin d’agacer un peu les poissons. Après 3h30 de navigation aucun poisson au bout de la ligne, nous devrons nous rabattre sur du spaghetti pour souper. Arriver à destination, on apprend que le centre de recherche marin que nous sommes venu visiter est fermé et ouvrira peut-être en mars si les fonds gouvernementaux le permettent. Deux consolations, nous profitons d’un mooring gratuit, Capi n’aura pas d’ancre à lever en partant et le front froid prévu pour ce soir est passé tout doucement sans nous brasser.

 21 février : Il fait toujours beau mais cette journée est encore gâcher par l’ost… de pompe à fuel de la génératrice. Je me préparais à faire du pain et Capi est descendu vérifier les niveaux de la gen. Désespéré il s’aperçoit qu’il y a du diésel dans l’huile. Ce qui veut dire qu’il doit ré-ouvrir la pompe et faire un changement d’huile. Il y quelques jours Michel à envoyé un email au détaillant Onan afin de commander la fameuse pièce. Aujourd’hui il l’appel afin de confirmer l’adresse de livraison à Georgetown. Mauvaise nouvelle la pompe n’est pas disponible même chez le fabricant. Capi-mécano doit se faire une raison, il devra continuer d’utiliser sa gerniguane pour la faire fonctionner. Elle redémarre en après-midi. Un catamaran se met au mooring à coté de nous (il a dû y avoir une erreur de calcul lors de l’installation de ces moorings, il est beaucoup trop près de nous…) et comme il doit monter dans son mat pour je sais trop quoi réparer, il prend des photos des bateaux alentour. Gentil le monsieur il transfert ces photos sur notre clé USB. Merci «Cynergy», ça nous fera un beau souvenir. Finalement je fais mon pain en espérant qu’il soit aussi bon que celui que mon capitaine à fait à Warderickwells. À suivre…
B to B vu du haut d'un mat
Lee Stoking Island toujours du haut du mat
Dans 20 pieds deprofondeur vu du Flybridge, on voit le fond

22 février : Premièrement mon pain est délicieux. Nous partons de Lee Stoking, Capi à pas mal hâte d’avoir un petit moteur électrique qui remplacera la pompe de la génératrice, on ne sait jamais quand elle décidera de rendre l’âme. Belle navigation même si la mer est un peu plus grosse que prévu. Nous étions tellement à l’abri à l’ancrage qu’il nous semblait que ce serait calme mais ce n’était pas assez gros pour être inconfortable. L’entrée de Georgetown est un peu sketchy mais le paysage est superbe. Les vagues se cassent sur Stocking Island (ne pas confondre avec Lee Stocking Island) et fait de gros rouleaux blancs et je me demande si Carl et Steph pourraient s’y amuser en surf??? Pas beaucoup d’eau dans cette entrée et la marée montante forme une houle de travers. Arrivée à Elisabeth Harbour on ne peut pas croire l’agglutinement de bateaux à l’ancre. Premier emplacement de mouillage libre on le prend de peur qu’il ne reste plus de place plus loin. On fera une reconnaissance en dinghy ce qui sera beaucoup moins stressant. Première rencontre «Lady Fine» (les gens qui préparaient leur bateau à la même marina que nous au printemps), ils nous donnent quelques indications sur quoi se trouve où. On se rend à la plage près du Chat & Chill Bar, rencontre de «New Life» et de «Microbe» (ces derniers viennent de la France et sont fort sympathiques). On est sous le choc, environ 200 bateaux sont ici, une vraie colonie de vacances pour enfants et adultes. Tout est organisé (beaucoup trop à notre goût), pétanque, volleyball, dominos, régates et danse le samedi soir… Difficile à imaginer qu’avec un si grand terrain de jeu (les Bahamas) que tous ces gens veulent être dans le même carré de sable. Pouvez-vous croire qu’il y a même de vieilles dames qui tricotent à l’ombre. On ne projette pas y rester bien longtemps, juste le temps qu’il faut pour recevoir la pièce de la génératrice. On optera plutôt d’aller voir les autres carrés de sable qui s’offrent à nous sur le chemin du retour : Eleuthera et Abacos. Le soir venu on se croirait à Manhattan avec tous ces lumières de mat autour de nous. Chose impressonnante ici les raies se font nourrir à la main et on peut même les flatter.
Je n'étais pas brave...
Capi les appellent des couvercles de poubelles..
On évite les queues
Michel n'a pas trop peur

23 février : Première chose à faire ce matin est de se rendre chez NAPA (et oui il y a un Napa à Georgetown surprenant…) avec Louis et Francine de «Lady Fine» de l’autre coté du port en dinghy avec une vague de 2 pieds, pas facile (rappelez vous on déteste notre dinghy). Chanceux que nous sommes ils ont la pompe électrique en magasin ce qui est extraordinaire au Bahamas et Capi décide d’en acheter un supplémentaire au cas où une des pompes des moteurs nous lâcheraient en chemin. Je crois qu’au prochain voyage nous aurons un moteur complet pour le bateau et un autre pour la génératrice en back-up. Après diner on se promène en dinghy et piquons une petite jasette avec Serge de «La Détente» partit de la même marina que nous avec quelques jours de décalage. Ensuite direction la plage coté mer. En y arrivant on rencontre Marion et Arnauld de «Microbe», les Français (en navigation depuis 3 ½ ans) avec qui nous marchons et nous baignons tout l’après-midi. La plage doit avoir 2 km et nous rencontrons au maximum 15 personnes, tous les autres sont à Volleyball Beach (genre club Med sans consommation incluse) occupés aux activités organisés. Chose certaine les enfants ont beaucoup de plaisir à se dégourdir les jambes. Retour au bateau le temps d’une douche et go, sur «Microbe» pour l’apéro qui se transforme en souper. Merci Marion et Arnauld ça été vraiment une belle rencontre, on aurait bien aimé vous côtoyer un peu plus longtemps. Bon vent demain vers le sud et bonne continuité dans votre grand voyage!

Personne sur une plage de 2 kilomètres
Le monument qui est plutôt un alignement de navigation
Vue de la falaise du monument

24 février : Pour commencer la journée nous changeons d’ancrage afin d’être plus protégé en prévision des vents 20 à 25 kn annoncés pour dimanche. En manœuvrant on recule, la corde qui retient le dinghy en arrière du bateau et le fil d’acier pour le barrer se prennent dans l’hélice. On jette l’ancre temporairement. Plongée pour le Capi, il essaie pour la première fois son compresseur acheté pendant le voyage. Par chance rien d’endommagé et tout se tortillage se défait bien. Capi est enchanté du compresseur. On se ré-ancre. Juste après déjeuner nous stressons quelques voisins avec un autre show de boucane et oui, la génératrice s’est encore emballée, mais le plus grave c’est que Michel était incapable de l’arrêter. Solution ultime, il a coupé le tuyau d’arrivée de diésel à la pompe. Gros MERCI à Louis de «Lady Fine» et à Thiery de «New Life» (arrivé avec 2 extincteurs, il croyait que le feu était prit) qui sont accourus quand ils ont vu nos ‘’Signaux Indiens ‘’. L’adrénaline dans le plafond encore une fois. Par chance nous avons le petit moteur électrique qui remplacera cette satanée pompe. Capi passe l’après-midi à la réparation en espérant que le gasket de tête ait résisté et qu’il n’y a pas d’appareil électrique sautés. Moi je suis allez sur Volleyball Beach avec l’équipage de «New Life» puisqu’il n’y a rien que je puisse faire pour aider mon capitaine. À 6h30 premier essaie de la génératrice et ça fonctionne très bien HOURA!!! Capi peut-être fier de lui un vrai pro de la mécanique diésel (qu’il ne connaissait pas du tout il y a deux ans). Rien d’endommagé encore une fois, ça fait deux fois aujourd’hui qu’on s’en sort, comme dit mon amie Murielle, le cul bordé de nouilles… Enfin le problème récurant de la pompe de génératrice devrait être réglé pour de bon, ça fait un mois qu’elle nous faisait faire des cauchemars.

25 février : Ce matin il reste le ménage de la cale à faire et Capi s’aperçoit que le ‘’lock washer’’ de la poulie est brisé, et voilà une autre petite réparation à faire. Moi j’embarque avec «New Life» pour traverser à Georgetown faire une petite épicerie et jasette avec différents équipages. De retour Capi à terminer son boulot et nous nous dirigeons vers la grande plage (coté mer). En allant chercher Patricia et Marvin pour nous y rendre nous rencontrons l’équipage de «Gusto Del Mare» Guy et Josée des Québécois qui vivent sur leur bateau au Québec en été et aux Bahamas en hiver depuis 4 ans. En fin d’après-midi nous revenons au bateau juste le temps d’une douche et repartons souper sur «New Life». Patricia nous a préparé de la cristophine (ou selon le pays de la chayotte), un légume exotique farci à la viande hachée et fromage sou poudré de chapelure et gratiné. Délicieux. Nos amis Suisse sont surpris que nous mangions la pelure qui n’est pas plus coriace que celle d’un poivron (Thiery nous agace toujours comme quoi il trouve les canadiens vraiment bizarres). Merci à l’équipage de «New Life», ce fut une très belle soirée à la découverte de votre coin de pays en photos et de vos anecdotes.

26 février : Ce matin examen du réservoir à eau qui mène toujours un bruit d’enfer. Capi à certainement oublié quelques bouts de tuyaux à l’intérieur. On devra le tolérer encore un bout de temps son niveau est trop haut pour pouvoir ouvrir les accès et on ne veut pas perdre notre réserve. Après diner on va à Volleyball Beach où rien ne se passe d’assez important qui vaut la peine d’être raconter. Le vent qui à forcit nous empêche de nous déplacer, on a pourtant bien hâte d’aller découvrir des choses plus exotiques. Michel à manger une salade de conch crus qu’ils servent sur la plage et à été agréablement surpris. C’est meilleur que frit et surtout moins caoutchouté. J’ai goûté une bouchée de la moitié de la grosseur d’un ongle et oui c’est bon.
Le Fameux Bar le Chat & Chill
Le parking à dinghy ( et là il n'y presque personne à Volleyball Beach)

27 février : La mini bouchée de conch que j’ai mangé hier m’a donné mal au cœur toute la nuit, je crois que mon intolérance est pire qu’avec les pétoncles. Je vous jure que je n’y toucherai plus jamais. Le vent de cette nuit a été encore très fort (30kn), il a un peu faiblit dans la journée mais pas assez à notre goût. On essaie de passer le  temps en jasant avec différents équipage, pas question d’aller se baigner coté mer, les vagues sont trop grosses. C’est la journée d’ouverture des festivités de la ‘’Regatta’’ pleins d’activités sont organisées. Aucune ne nous convient. Je dois cependant souligner que le spectacle des enfants sur les astres était quand même charmant. Dire honnêtement on dirait qu’ici est un camp de pratique pour le centre d’accueil. Incroyable les activités commencent à 9h AM, le même horaire qu’au bureau, pourtant c’est ce qu’on fuit.

28 février : Aujourd’hui journée de réparation de dinghy. On a enlevé le moteur et on est partit à la rame vers la petite plage devant le bateau (appelé ici Honeymoon Bay). Après inspection on comprend pourquoi il prend autant l’eau. Le fond est décollé sur presque 4 pieds à l’extérieur et sur environ 1 1/2 pied à l’intérieur. On constate qu’il nous manque de colle pour une telle réparation alors on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. On devra certainement recommencer le travail quand on aura acheté suffisamment de colle. C’est cuisant sur cette plage et on n’a pas apporté assez d’eau mais on profite pleinement de notre petit coin privé. L’heure de l’apéro s’étire jusqu’à 8h puisqu’aussitôt que «New Life» sont débarqués du bateau «Tangara2» qui viennent d’arriver à l’ancrage sont embarqués.

29 février : C’est la journée bonus de notre hiver, comme quoi voyager pendant une année bissextile à ses avantages. Quelques gouttes de pluies sont tombées la nuit dernière. Thiery vient parler aviation avec Michel en avant-midi pendant que Patricia fait l’école à Marvin. La seule activité que j’aurais aimé voir c’est la course des cocos. 1200 coconuts sont mit à l’eau dans une baie. Les dinghys sans moteur et sans rame avec seulement une palme pour avancer, doivent ramasser les cocos, celui qui en a le plus ramassé gagne. Notre problème est que cette activité se passait à 10h am et que pour nous c’est beaucoup trop tôt pour socialiser. En après-midi on retourne à la grande plage voir les vagues que nous examinons longtemps afin de voir s’il y a du surf possible en pensant à nos jeunes. Je ne crois pas que ces vagues soient assez longues pour qu’ils amusent pour la peine, mais c’est quand même beau à voir. On ne se baigne pas vraiment, je n’ai pas envie d’avoir le maillot plein de sable comme la dernière fois où une vague m’a fait faire du Body Surf. Arrêt à Volleyball Beach où c’est toujours la même routine, même le bar à salade de conchs de la plage ne trouve pas de clients. La météo nous annonce un autre front froid avec des vents de 25 à 30 kn, on risque d’être prit en otage ici pour encore quelques jours. Ce qu’il y a de bien c’est qu’il fait toujours beau et chaud et que ça, on en profite à plein.

1 Mars : Pas déjà, hé oui, déjà mars. L’hiver tire à sa fin, la neige doit bientôt commencer à fondre au Québec. Capi commence à rêver à la construction de la maison et moi je commence déjà à rêver de revenir passer un autre hiver par ici. Ce matin Martin et Anaïs sont venus piquer une petite jasette pendant l’école sur «U5». En après-midi nous nous rendons Monument Beach pour l’essaie du planeur que Thiery  de «New Life» à fabriquer cette semaine avec un bout de tuyau de parasol trouvé sur la plage. L’essaie devait se faire uniquement au sol. Thiery à une télécommande qui sert à incliner les gouvernails de profondeur et de direction. Après quelques essaie concluant, Thiery juge son avion assez stable pour tenter de la lancer du haut de la montagne du monument. Quatre vols ont parfaitement réussi, et deux petites frousses lors des deux crach. Martin et Michel ont fait quelques allez et retour de bas en haut de la montagne. Merci Thiery, on a vraiment apprécié et ça été un plaisir pour Michel d’escalader cette montagne pour ces tests et merci de la confiance que tu as eu en lui laissant lancer ton planeur du haut de cette falaise. Ce fut de loin la plus belle activité de la semaine. Nous étions 6 équipages de spectateurs : «U5», «Taranga2», «Seabreaze», «Dream Weaver», «B to B» et bien entendu «New Life». De retour au bateau à 6h30 trop tard pour aller au feu de joie préparer par un équipage d’Afrique du Sud.
Les préparatifs de l'essaie de vol
Premier essaie au sol
Lelancé du co-pilote
En haut à droite le Michel s'apprètre à lancer l'avion
YÉ!!! Ça vole bien!!!
En vol
Bel atterrissage
Le groupe
Les gars ont aussi joué avec des cerf-volants
Joe à une bonne méthode pour faire voler son cerf-volant

2 Mars : Le vent ne lâche pas, ce matin encore il a été plus fort que ce que la météo annonce. Pour aujourd’hui 11 à 14 kn annoncé et à 9h il y a déjà des rafales à plus de 20 kn. Nous n’irons pas encore à Georgetown dans cette vague, puisque nous ménageons notre dinghy et qu’une douche salée ne nous dit rien ce matin. Notre groupe a organisé un souper communautaire sur Honeymoon  Beach car «New Life» nous quitte demain aux aurores. Nous sommes 7 équipages à passer la soirée autour du feu à tous se demander quand nous pourrons quitter avec les vents annoncés à 40 kn pour dimanche. Très belle soirée. Bonne navigation à «New Life», bonne chance pour la vente du bateau et si ça ne fonctionne pas et que vous deviez retourner en Suisse avec le bateau, soyez prudent et tenez nous au courant.

3 Mars : Ce matin Michel a retiré ce qu’il restait de tuyaux inutiles dans le réservoir à eau. Nous sommes allé faire un petit tour au St-Patrice Marina acheter du temps Wifi. Il y a toujours de bonnes vagues alors nous ne traversons pas à Georgetown. Le vent est encore une fois plus puissant que ce que nos annonceurs de météo prévoyaient. Souper potluck sur «Lady Fine» avec l’équipage de «Santori» Alain et Sandra de Québec. Soirée très agréable comme à l’habitude entre marins. De Little Farmer’s Cay à  Georgetown