vendredi 29 avril 2016

Le mois d'Avril

1ier Avril départ de Palm Beach direction Vero Beach, la marée est bonne pour nous elle nous aide à avancer rapidement.

Heure d'arrivée PRÉVUE 6h-6h30, heure d'arrivée RÉELLE 5h.

La marina de Véro Beach est très populaire et comme ses moorings sont autrement plus solides que ceux des Bahamas ile mettent jusqu'à 3 bateaux par boule. Celle qui nous est assignée est déjà occupée par un trawler dont les marins sont partis se promener. Il faut donc arriver à s'accrocher à ce bateau sans lui causer de dommages et c'est notre première expérience dans ce genre d'accostage, de plus il vente assez fort (quoi de neuf ???).On ne sait pas trop s'il faut essayer de prendre la boule en premier ou s'accrocher au trawler? Par chance l'équipage avait préparé ses cordages et défenses car ils sont absents pour plusieurs jours. Moi à la barre, Capi à l'amarrage et tout c'est effectué comme un charme en un seul essaie. On est rendu bon!!!

On est resté 7 soirs attaché à cette boule question de finaliser les ajustements de la génératrice et de pouvoir voir le lancement d'une fusée à Cap Canaveral prévu le 8 avril.

Donc notre prochain stop Titusville, pas très loin de Cap Canaveral et on voit très bien ce fameux lancement. On ne ferait pas 1000 milles pour voir ce spectacle car ça ne dure qu'environ 1minute, mais une fois dans notre vie nous l'aurons vu.

Dans la Indian River les dauphins sont toujours au rendez-vous à mon grand bonheur, le seul Hic c'est que l'eau de cette rivière est tellement boueuse qu'on les aperçoit seulement quand ils font surface.

Daytona Beach, j'avais bien dit que je ne voulais pas y passer durant le week-end car il y a beaucoup trop de trafic de bateaux (et il sont fous, et complètement irrespectueux des vagues qu'ils font...).

Par chance il vente fort et il ne fait pas chaud donc moins de plaisanciers. Par contre on croise un gros cruiser conduit par une madame dans un petit chenal étroit, le nez en l'air (le bateau et la madame!) qui fait une vague monstrueuse. Capi lui passe le message par radio qu'on s'est fait brasser en ti pépère. L'épaisse lui répond qu'après tout ce n'est pas une NO WAKE ZONE (Zone sans vague). Le gros bon sens ce n'est pas donné à tout le monde...

Un des cauchemars des marins qui naviguent par l'Intracostal c'est de traverser la Georgie. Plusieurs Inlets à traverser, il n'y a pas profond d'eau et la route devient étroite des grands bouts. Les distractions ou erreurs de navigation ne pardonnent pas.  Mais nous on est chanceux cette année, on navigue par marée haute, ce qui nous simplifie la tâche. 

Il faut aussi parler des ancrages qui ne sont jamais protégés des vents, dans de petits ruisseaux entourés de foin.Un soir on entre dans un des ces ancrages ( le notre est très bucolique, petits oiseaux, aigrettes, dauphins et petits poissons qui sautent hors de l'eau) 32 pieds d'eau sous le bateau à l'entrée, on trouve un tit coin à 7-8 pieds, on jette l'acre, on est mi-marée descendante (il y a ici 8.4 pieds de marée). On étire la chaine et on se retrouve dans 20 pieds d'eau sous le bateau. Par chance la nuit à été calme et tout s'est bien déroulé mais au petit matin on s'est retrouvé dans 4 pieds d'eau sous le bateau et la marée baissait encore...

À Hilton Head Coroline du Sud on entre à la marina Palmeto ( que de souvenirs, c'est ici que Capi avait changer un gasket de tête de moteur au dernier voyage), car des vent jusqu'à 35 Kn sont annoncés pour 2 jours et il vente déjà très fort le Callibogue Sound est déjà mauvais alors on ne veut surtout pas se retrouver par de tels vents dans le Port Royal Sound qui est encore plus large et plus long .

Après 3 dodos on finit par repartir et le Port Royal Sound (qui à une vingtaine de milles nautiques) est bon pour nous et se tient passable tranquille.

Question de vous situer dans le temps on est le 17 avril. On devait s'arrêter à Charleston mais il est trop tôt on continu. Traverser ce port n'a pas été de tout repos. Une Regatta y a lieu, il y a une bonne centaine de voiliers ( si ce n'est pas plus...) de tous genres. Les courses sont divisées en groupe et ils occupent le port au grand complet. Il faut zigzaguer à travers toutes ces embarcations et ça fait quelques mécontents à qui passe à travers leur parcours. Personne de l'organisation peut nous indiquer où nous devons tracer notre chemin. Tant pis on avance.

On a quelques choix d'ancrage plus loin. 1ier place il est encore trop tôt on continu encore. Vers 3h30 on essaie le 2ieme choix d'ancrage un petit creek mais on le trouve trop étroit (pour que le bateau tourne avec la marée), 3ieme choix d'ancrage, sur le bord de la rivière à coté de la voie navigable, pas assez creux d'eau, on continu. 4ieme choix, on retourne au petit creek les cartes montre que si on y entre un peu plus le creek s'élargit, rien à faire le vent est perpendiculaire au ruisseau impossible de s'y ancrer. Finalement on entre à la Marina Leman Oil Compagny (avec un nom pareil on n'avait pas très confiance...) le prix est raisonnable et de toute façon pas d'autre ancrage avant au moins 30 mn. Bien contents la marina n'est pas ce que nous pensions, beaux quais flottants, très à l'abris, nous sommes agréablement surpris.

Un matin en se levant 7.2 degré Celsius dehors et 14 degré à l'intérieur du bateau, je m'ennuis déjà de la température des Bahamas... Par chance la température monte vite et on peut profiter du soleil une grande partie de cette journée.

Rendu en Caroline du Nord la marée est toujours avec nous. C'est temps-ci on parcours 70 à 85 mn par jours.

Rendu à Wrightsville ce sont les ponts qui nous ralentissent. Au premier pont (40 minutes d'attente)on est 10 bateaux (dans le gros courant) à attendre l'ouverture qui est aux heures seulement. Puisqu'on a semé les voiliers mais on en rattrape d'autres rendu à Surf City on est 5 bateaux en ligne à attendre.

Juste avant d'arriver à l'ancrage du Camps LeJeune on dépasse ''Dartagnan''  avec qui on avait fait  connaissance à West End Abacos avant la traversée vers les USA. Ils viennent s'ancrer à coté de nous et on les invite pour un 4 à 6 qui s'étire jusqu'à passé 7h mais qui aurait put s'étirer encore plus, c'est ce qui arrive quand on est en bonne compagnie. Très belle rencontre, au plaisir de vous revoir Denis et Louise!

Prochain arrêt Oriental avec ses quais gratuits. On laisse de la place derrière nous afin que ''Recon'', un voilier puisse lui aussi profiter de cette belle gracieuseté. Scott le capitaine nous jase et nous apprend que notre bateau est probablement passé par le Ship Yard de son père puisque les trawlers venant de la Taiwan dans les années de notre bateau passaient presque que tous par cette cours au New Jersey. Le plus drôle c'est que ça se situe dans la Forked River là où nous avons passé 2 semaines à l'automne quand nous attendions que passe l'ouragan Johaquin. On profite des bicyclettes gratuites fournies par Food Compagny (ou quelque chose du genre) pour faire un peu d'approvisionnement.

En partant de  Oriental on pense aller s'ancrer juste avant le Alligator Canal qui à plus d'une vingtaine de milles nautiques et espérant que Denis et Jacinthe de ''Yes My Dear'' puissent nous y rejoindre. Mais rendu là on n'est pas certains que nos amis s'y rendent et il est tôt, on décide de poursuivre notre chemin et de s'ancrer à l'autre bout de ce canal. Pas de signal satellite dans ce coin de pays reculé par le tonnerre, on ne peut donc par les rejoindre. Excusez nous les amis mais quand les conditions et la température le permettent on avance. Une demi heure après s'être ancrer une bonne orage nous tombe dessus et les vents (toujours ces sacrebleu de vents) se lèvent 30-35 kn encore toutefois ça diminue vers 11h.

Le lendemain par contre le vent reprend et puisque la Alligator River s'élargie et qu'on a le vent et la marée de face ça nous ralentit et ça éclabousse dans les fenêtres. Par expérience la suite est redoutable, le Albemarle Sound on l'a déjà vu très mauvais. On ne veut pas refaire la même expérience. On arrête à Alligator Marina. Décidément tout est Alligator par ici et pourtant ça fait 5 fois que nous y passons et jamais vu un seul ALLIGATOR...

Notre arrêt a été profitable, le lendemain pas de vents pas de vagues une belle journée!

Et notre périple continue, la suite plus tard.







 

vendredi 1 avril 2016

Les Abacos

Le départ ce matin vers les Abacos ce fait à la queue leuleu, ''Lady A'' ouvre la marche, nous le suivons et ''Trinity 1'' nous suit. Le cut pour sortir de Spanish Well est selon les dires très peu profond. Finalement tous passons sans aucun problème. Belle traversée, juste la dernière heure où la vague vient de travers donc il faut jouer de la barre à roue. Par contre la marée montante nous aide on avance à une vitesse qui atteint jusqu'à 9.7 kn. La moyenne est d'environ 8.6 à 8.8 kn.

Arrivé à Little Harbour, l'entrée de la baie est encore très peu profonde donc les voiliers ne s'y aventurent pas trop, ce qui nous donne la chance qu'il nous reste des moorings de libres. ''Trinity 1'' qui a 4.5 pieds de tirant d'eau n'a pas osé y entrer à marée basse. C'est très coquet ici, bel  abris, beaucoup de tortues se promènent dans la baie. La seule chose à voir ici ce sont les sculptures de bronze de Peter Johnston, mais personne de notre petit groupe n'a les moyens de s'en offrir une...$$$$.

Un après-midi on se rassemble, quatre équipages (donc 4 couples), au petit bar et en prenant une tite consommation on se fait une thérapie de groupe sur les relations entre Capitaines et Amiraux, pas mal drôle, il semble que les comportements se ressembles sur tous les bateaux... Très drôle et réconfortant.

La conversation s'étirant on se fait un Pot Lock sur ''Lady A'' (incroyable comment Martine et Jean sont recevant ) avec ''Vague-à-Bond'' (Rose-Ange et André). Soirée bien agréable en bonne compagnie.

Le lendemain Jean et Michel vont à la pêche en dinghy. Jean attrape un Warsha Grouper de presque 16 lbs. et Michel se fait couper la ligne par on ne sait trop quel poisson mais c'est certain que c'en était un gros... (histoire de pêcheur????) Donc ce soir je suis la Cook mais le souper se fera encore dans le Lounge de ''Lady A'' avec l'équipage de ''Trinity 1''. Encore une belle soirée.
On le dit toujours ''Lady A'' est un Ship et nous avons un Boat.

À Lynyard Beach on retrouve ''Yes My Dear'' (Jacinthe et Denis), on passe l'après-midi à la plage avec eux. Très amusant de se promener en bateau dans les Bahamas, on rencontre des gens intéressants (pour la plupart...), on les perd de vue puisqu'on a chacun notre itinéraire, puis on les retrouvent un peu plus loin sur notre chemin. Cette journée est magnifique et c'est la journée de l'hiver où je me suis le plus baignée. Par contre j'ai attrapé un mauvais rhume et j'ai même décidé de prendre des antibiotiques. Je ne veux surtout pas courir pour trouver un médecin dans ces îles isolées. Deux autres trawlers s'y sont ancré, on fait la connaissance de ''Mitzvah'' John et Jane qui ont fait un petit détour aux Bahamas sur leur chemin de la Grand Loop.

Ensuite nous prenons la direction de Sandy Cay, Hope Town, on se met à mooring. Mon Capi aime bien les moorings (quand on est certains qu'il résisteront...)  on ne devrait pas changer d'adresse pendant la nuit puisque le vent nous a lâché depuis quelques jours. C'est apprécié ce petit répit.

Très très joli Hope Town même si c'est plus Américain que Bahamien. On y est certainement la semaine de l'année où les arbustes sont tous en fleurs en même temps. C'est magnifique!!!!
Capi va aider ''Yes My Dear'' à changer son hélice avec notre compresseur de plongée (Merci ''New Life de nous l'avoir vendu au dernier voyage, ça fait plusieurs fois qu'il nous est utile)
On visite le phare de Hope Town qui fonctionne encore selon la méthode des années 1800, c'est à dire au kérosène et remonté manuellement. La vue y est impressionnante (je sais c'est le cas de tous les phares mais ça surprend toujours).

À Hope Town la génératrice est tombée en panne. Le petit filtre à eau qui sert à refroidir son moteur s'est bouché, ce qui a l'a fait surchauffer et le gasket de tête à sauter. Mon Capi mécanicien à fait une réparation temporaire espérant que ça résiste jusqu'aux Etats-Unis. Mais non, une grosse journée d'ouvrage et 48h plus tard on a le même problème. Entre temps '' Lady A'' est reparti vers les USA mais '' L,Apache'' Doris et André sont arrivé et les chanceux nous leur avons réservé un mooring. C'est très difficile ici d'avoir ces grosses boules pour s'y attacher, cet endroit est trop populaire.

On se rend donc à Marsh Harbour, qui est, je crois, la plus grosse ville des Abacos. Il nous faut une petite génératrice afin de charger nos batteries quand nous ne nous déplaçons pas. ''Trinity 1'' nous a été d'un grand secours afin de nous diriger dans la ville en ce Jeudi Saint car presque tous les commerces seront fermés pour 4 jours. On en trouve une de 1500W de marque bâtarde mais elle devrait suffire pour le peux de temps qu'il nous reste aux Bahamas. Pendant que je vais à l'épicerie avec Dan et Lucie, Capi installe la génératrice sur le pont. À notre retour grosse déception l'ost... de gen ne peut même pas faire fonctionner le frigo. Les paroles de mon Capi: ''Ost..de Cal..de Tab...''. La génératrice est défectueuse mais il est trop tard pour retourner au magasin l'échanger, c'est déjà fermé.

Le lendemain ( jeudi 24 mars) notre plan B est de se rendre aux États-Unis le plus rapidement possible. Puisque la mer semble agitée on planifie se rendre à Treasure Cay car pour dépasser ce point il faut  entrer en mer et ce petit bout peut être très mauvais.Chemin faisant après une bonne pluie je remarque qu'il n'y a plus de vaques. Je propose à Capi d'essayer de passer ce Whale Passage pendant que c'est calme puisqu'on est juste à coté. Il hésite car de gros nuages noirs nous menaces. J'estime qu'on a le temps, on fonce, direction Manjack. Finalement tout c'est très bien passé, on est super contents, cela nous donne une chance pour attraper la fenêtre météo de mardi prochain pour traverser au USA.On se rend finalement jusqu'à Crab Cay. les batteries sont à pleine capacité ce qui nous donne un répit.

Le seul problème c'est que le vent s'est levé pendant la nuit et qu'à 3h AM on s’aperçoit que l'ancre chasse, il faut se ré-ancrer ( ce genre de problème arrive toujours à la noirceur, demandez aux boaters). Par chance la manœuvre se fait très bien. Le lendemain matin en levant l'ancre on constate que nous étions ancré sur de la roche recouverte de sable, la chaîne est toute polit.

Le 26 mars nous sommes 11 bateaux à vue à avoir le même Way Point. Au départ on est en 9ieme position, à l'arrivée, YÉ! on a gagné la course, on est les premiers à s'ancrer à Sale Cay.

Le lendemain on se rend à West En, plein soleil, cependant les vents et surtout les vagues sont restés sur le coté du bateau toute la journée ce qui rend la navigation sportive. Le dernier bout de chemin est stressant puisque pour quelques milles nautiques il ne reste pas 2 pieds d'eau sous le bateau et que pour entrer à la marina il faut aller en mer et que la vagues est très grosse. Un méga yacht se présente devant nous on risque d'être prit dans ce manège un certain temps. Je l'appel à la radio et le gentil capitaine nous laisse passer devant, quel soulagement.

On reste à West End deux nuits et on retrouve ''Mitzvah'' on fait un peu plus connaissance encore une belle rencontre.

MARDI 29 MARS on travers le Gulf Stream avec ''Mizvah''qui nous suit. Le courant est très fort mais tout se passe bien jusqu'à quelques milles nautiques de la côte de Palm Beach. Ce qu'on voit vers l'inlet ne nous rassure pas du tout. De gros orages, on fait un peu de long en large à 3 mn de l'inlet espérant attendre que ça passe avant qu'on entre dans le port. Par chance je rejoint ''Lady A'' par radio et Martine m'affirme qu'il ne tombe que quelques gouttes et que l'orage est plus loin.
Après avoir chercher un ancrage près du bureau de douane, on abdique et on entre à la marina Riviera.

Quelle chance d'être attaché à un quai!!! En soirée on va chez ''Mitzvah'' qui nous ont demandé de leur donner quelques informations sur ce qu'ils ne doivent pas manquer sur leur chemin de la Grand Loop en passant par Montréal. On s'y rend sous une pluie torrentielle (pour ceux qui connaissent pas cette marina, je crois qu'il faut marcher 1km pour se déplacer de notre bateau à leur bateau...). Pendant qu'on jase, le vent s'est levé et il s'est levé de très mauvaise humeur, il vente à faire peur.
Vers le bout des quais où est accosté ''Mitzvah'' la vague monte sur le quai.

Encore de très gros orages et de très gros vents le lendemain matin, c'est une des dépenses de $$$ les mieux investis, on aurait CAPOTÉ à l'ancre.

 Capi a reçu la pièce pour la génératrice, jeudi 31 mars la réparation est terminée non sans quelques pépins. Un petit tuyau qui sert à je ne sais pas trop quoi coule le diesel. Il faudrait en commander un ce qui occasionnerais encore un délais. Capitaine Jean et Capi Michel parviennent à le machiner et ça fonctionne!!! BRAVO les super mécanos!!!

Demain on lâche les amarres, on ne connait pas encore notre destination, à suivre...