Voici quelques données:
La voyage a durée 232 jours.
Nous avons parcouru 4560 milles.
Nous avons fait 645 heures de navigation.
La génératrice a fonctionné pendant 348 heures.
Nous avons été à quai 44 fois.
Nous avons été à mooring 28 fois.
Nous avons été à l'ancre 152 fois.
Le bateau a été sorti de l'eau 8 soirs.
Le bateau et la génératrice ont consommés 1890 gallons US de diésel.
Une moyenne de 2,93 gallons à l'heure temps de la génératrice inclus.
Nous n'avons pas comptabilisé les heures consacrées aux différentes réparations...
Bientôt je publirai quelques recommandations que cette expérience a put nous apprendre.
jeudi 24 mai 2012
mercredi 23 mai 2012
De Waterford NY à Repentigny QC
15 Mai :
Ce matin, la grosse job, démâter. 20 minutes plus tard c’est fait, on ne veut
surtout pas narguer nos amis voileux… Le reste de la journée se résume en
pluie, pluie et pluie. On a bien fait de ne pas se déplacer car faire des
écluses par un temps pareil ce n’est pas amusant. Journée repos.
16 Mai :
La journée commence difficile, la sortie du quai par fort vent entre deux autres
bateaux. Bon c’est fait. Ensuite, la danse entre les débris. On a baissé le mât
mais on a laissé le bimini en place. Au premier pont, Ouf! une bonne frousse,
ça passe trop juste et il y a des ponts avec moins de clairance plus loin. Pas
de chance à prendre, Capi l’abaisse pendant que je barre. Avec la crue du
printemps et la pluie diluvienne d’hier, la rivière est très haute. Ce matin
c’était très nuageux, ça ne s’annonçait pas bien mais le ciel s’est dégagé
rapidement, le soleil et la chaleur font la majeure partie du trajet avec nous.
Journée éclusages, on a fait 9 écluses. Entre la 8 et la 9 le ciel devient
‘’ménaçant’’ (quelques amis vont comprendre l’expression…) en quelques minutes.
Une ligne d’orage nous suit. Oh! Oh!, les éclairs juste derrière nous. OH! Non,
on veut passer cette écluse avant que ça nous tombe dessus! L’éclusier active
le pas quand il jette un coup d’œil sur le ciel : ‘’ Je crois que vous
avez le temps de la faire avant que l’orage arrive’’. ET Oui, Merci Mon Dieu,
on a juste eu le temps de s’amarrer au quai qui est à la sortie de l’écluse et
l’orage commence. On est bénit!!!
Des débris de ce genre qui flottent dans la rivière |
Les bouées sont preque calées dans l'eau |
Les travaux dans le canal Champlain |
Les beaux petits tugsdestravailleurs |
Quelle vie de vaches qui vivent sur le bors du canal |
Belle journée n'est-ce pas??? |
Ça c'est la belle couleur de l'eau de la Hudson et du Canal Champlain!!! |
B to B démâté vue de la passerelle de l'écluse |
17 Mai :
Après une petite jasette avec Christian de «Aquarel II» (un français qui a fait
la transat), on détache les amarres afin d’être chronométré avec ce bateau pour
les deux écluses qu’il nous reste à faire. On ne veut pas avoir à attendre 1/2h
devant des portes d’écluse. 10h 15 on sort du canal Champlain pour faire notre
entrée dans le lac (qui pour quelques milles ressemble plutôt à un canal qu’à
un lac). Belle navigation, on n’a plus à s’en faire avec la marée et les
profondeurs. C’est pénard comme dirait nos amis de «New Life». Ancrage à Partridges
Harbor. Au programme le remâtage qui s’avère plus ardu que prévu puisque Capi a
voulu apporter quelques changements aux poulies de la bôme et ça ne fonctionne
pas comme prévu. On a dû s’y prendre à trois reprises. La journée est restée
fraiche mais à l’ancrage, à l’abri du vent c’est très confortable.
On suit le chemin de soleil entre les deux lignes d'ombre |
18 Mai :
Ce n’est pas chaud encore aujourd’hui, 10° au levé, je pensais que c’était le
printemps, ça a l’air qu’il faudra attendre encore quelques jours pour avoir un
peu plus de chaleur. Départ à 7h45, direction North Hero (sur le lac Champlain)
à la rencontre de notre amis Robert de «Gisèle V». On s’ancre à 1h15 à Pelots Bay après plusieurs appelles
infructueux à la Marina North Hero afin de prendre un mooring, mais personne ne
répond. Enfin la chaleur est bien installée en après-midi. Belle soirée
retrouvaille, quoi que Robert a dû être un peu étourdie par le bombardement que
nous lui avons fait subir en lui racontant nos expériences et nos souvenirs de
voyage. On s’excuse Bob!
19 Mai :
BONNE FÊTE CÉDRIC, NOTRE PETIT NAIN!!!!! Oh!!! Qu’il fait beau ce matin. On lève
l’ancre pour traverser à Monty Bay faire le plein de diésel et rencontrer nos
amis de «Lady Fine». Contrairement à ce que nous indique notre carte, Snug
Harbor n’ont pas de diésel, il faut retourner à North Hero, deux heures de
navigation inutiles. Retour à Monty Bay pour s’ancrer à coté de la marina
Gilbert où son basé nos amis. On n’a même pas à mettre le dinghy à l’eau car
l’aimable Louis fait notre taxi. Gros merci Louis! Le restant de l’après-midi
passe à se raconter nos péripéties de voyage pour finalement se faire un Pot
Lock sur «Lady Fine» avec leurs amis voisins Franz et Louise de «Franc Lou».
Merci Francine. Très belle soirée en bonne compagnie. Après tous ces mois
immergé dans la langue anglaise, c’est drôle d’entendre parler français tout
autour de nous, je crois que la population de marin du Lac Champlain est majoritairement Québécoise
française.
20 Mai :
Départ 6h30 on veut avancer le plus possible, Capi avait calculé que nous
avions 70 milles à faire pour se rendre à St-Jean-sur-Richelieu. Oups! Surprise
nous y sommes à 10h40. Et oui erreur de calcul, Michel a oublié de vérifier
l’échel de chacune des pages de la carte, en réalité nous n’avions que 32
milles pour se rendre au Pont Gouin. 5 minutes plus tard on passe le pont et
entre dans l’écluse 9. Yé! on va se rendre à St-Ours aujourd’hui. Normalement
les 9 écluses se font en 4h. C’est la deuxième journée de la saison pour les
éclusiers et les navigateurs manquent un peu d’entrainement ils viennent tous
de sortir leurs bateau (et non ils n’ont pas passé l’hiver aux Bahamas les
malchanceux…). En fait: les consignes sont nébuleuses, incompréhensions de
certains Capitaine. Un bateau passe en catimini sans prévenir l’éclusier. Résultat:
L’ordre entrée dans l’écluse est pèle mêle on se retrouve encore ‘’squeezé’’,
les éclusiers ne comprennent plus rien. On finit par savoir que le gouvernement
dans sont nouveau budget a coupé des postes et qu’ils sont en effectifs réduit.
On nous prévient qu’il y a une grosse congestion dans tout le circuit et que ça
risque d’être long. Nouvelle consigne, on doit s’arrêter au pont 10 et se
mettre à quai, il y a une attente pour continuer. Après 1h30 à 2h de cette
interminable attente, enfin on peut se rendre au pont 7 afin de se remettre à
ce quai. Rendu au pont 7, bonne nouvelle le pontier ouvre le pont (il y avait
déjà deux bateau à son quai), ça décongestionne, on est rendu 6 bateaux à la
queue leu leu. Rendu à l’écluse 8, mauvaise nouvelle, tous les 6 bateaux
doivent se mettre à quai. Là c’est la congestion totale, il n’y a pas assez de
places au quai flottant pour tous ces bateaux, nous sommes les 5ième
a arriver mais il n’y a plus de place pour nous, Capi repère un vieux quai de
ciment, je cours changer les amarres de coté et on s’y attache. Après une bonne heure, les deux premiers bateaux sont invités à
entrer dans l’écluse. Il est rendu 3h45, les écluses ferment à 4h30. On nous
annonce qu’on reste ici pour la nuit. Les éclusiers sont très courtois et aimables
mais nous sommes certains que nous servons de moyen de pression pour récupérer
les postes coupés. C’est vrai que c’est inconcevable qu’un éclusier doit, après
avoir éclusé (ici ce sont des écluses manuelles, donc fonctionnent à manivelle
à bras d’homme (ou de femme), prendre une voiture pour aller au plus vite
ouvrir le prochain pont et revenir à l’écluse afin de recommencer un autre
éclusage. Bon là je ne veux surtout pas me plaindre mais ça fait 1 ½ mois qu’on
gèle en naviguant et aujourd’hui, prit dans les écluses où il n’y a pas de vent
il fait 27°C à l’extérieur et 34°C à l’intérieur du bateau. En soirée on en a
assez, on part la génératrice et on met l’air climatisé, est-ce possible???
21 Mai :
BONNE FÊTE STÉPHANIE !!!Suite de nos aventures dans le canal de Chambly.
L’heure d’ouverture : 8h30, mais non, un éclusier est en retard. 1ier
éclusage : 9h20, on n’entre pas dans celui-ci mais dans le prochain
supposément dans 30 minutes. Mais non, il y a des bateaux montant et tant qu’à
faire un éclusage ils vont les attendre, supposément 20 minutes. Mais non les
bateaux ont prit leur temps ça va être plutôt 40 minutes. 11h50 enfin c’est
notre tour. Par chance les 8 écluses se font rapidement et les ponts sont
ouverts quand on s’y présente. Nous embarquons deux passagers de l’écluse 8 à
l’écluse 7, Félix (2 ans) et son père. Le petit est selon les dires de son
père, obnubilé par les bateaux mais a préféré jouer dans les escaliers tout au
long de son très court voyage. On finit par sortir des écluses à 1h15.
Surprise, aucune bouée de navigation dans le bassin Chambly. Le courant dans la
rivière Richelieu est fort et par bonheur il est de notre coté. On avance bon
train, 8.5 kn presque tout l’après-midi. Contrairement à toutes nos espérances nous
arrivons à l’écluse de St-Ours à 4h, donc avant la fermeture. On entre dans
l’écluse, Ah non, l’éclusier ne parvient pas à faire descendre l’eau, ce n’est
pas vrai on ne restera prit dans l’écluse pour la nuit. Il envoie une
assistante ‘’gosser’’ après le piton (cette écluse est mécanique). On dirait
que le destin ne veut pas que notre voyage se termine… mais non, ça finit par
fonctionner et on parvient à en sortir. On s’amarre au quai en aval de l’écluse
pour la nuit. Demain sera la dernière journée de notre grand périple. Nous
n’aurons pas de comité d’accueil car nous n’avons aucun moyen de communication,
pas moyen de réactiver le cellulaire et pas de Wifi. On s’excuse Marie et
Maurice, nous aurions bien aimé vous voir à notre arrivée au quai.
22 MAI :
Fin du voyage!!! Il a plut toute la nuit et il pleut encore averse ce matin.
Même le ciel pleure la fin du voyage. Le bateau aussi refuse d’entrer chez lui,
le moteur bâbord refuse de démarrer, batterie trop faible probablement dut aux
arrêts et départs trop fréquents dans les écluses hier. De la brume et de la
pluie on aurait souhaité une plus belle fin. La remontée du fleuve se fait
lentement car on est dans la purée de pois, ce qui nous aide par contre c’est
qu’il n’y a aucun vent et que le fleuve est comme un miroir. Plus on avance plus
il y a de la brume, a certains moments Capi doit naviguer en se fiant qu’au
radar et au GPS et je vous jure que le ciel en a pleuré un bon coup. On est de retour
mais on a toujours un problème de communication. Pas moyen de faire réactiver
un des 5 cellulaires (2 canadiens, 2 américains et 1 bahamien) que nous avons
abord. Merci Marie d’être venu nous
chercher pour qu’on récupère la voiture. On est de retour dans la vraie vie… Il
reste à vider un peu du contenu du bateau et de retourner à la maison demain.
Quelle belle journée pour entrer chez soi!!! |
Ce qui fut un rêve
est devenu un souvenir!!!
lundi 14 mai 2012
De Manasquan NJ à Waterford NY
10 Mai :
Il a encore plut toute la nuit. Le soleil est revenu ce matin mais il n’est pas
seul, il est accompagné du vent. Des bonnes rafales qui sont dirigées de façon
à nous brasser un peu. Le temps nous semble s’éterniser, on préférerait
avancer. On reste confiné dans le bateau, les rafales sont trop fortes pour
laisser le bateau sans surveillance. On passe le temps comme on peut, lavage,
ménage et Scrabble.
11 Mai :
Enfin le vent se repose un peu (remarquez que je n’ai pas dit qu’il dort) et le
soleil nous fait l’honneur de se présenter par alternance avec les nuages. Le
vent vient du Nord (Canada),il est donc frais, on ne peu tout avoir en même
temps… On vide le dinghy qui se prend encore une fois pour une piscine (cette
fois-ci ce n’est pas de sa faute mais celle de la pluie), et on repart en
ville. Comme nous sommes de vrais petits veaux non sevrés, on a tout consommé
notre ration, c’est un bon prétexte pour aller marcher. Dans notre promenade
nous avons surpris un couple de signes avec toute leur marmaille. Au retour on
regarde l’horloge égrainer les minutes, on n’en peut plus d’être ici, c’est
vraiment ennuyant. Oh! Mais surprise une entreprise fait des tours de bateau de
pirate aux enfants d’école et font toute une mise en scène en attaquant un
autre pirate en radeau, très bonne distraction pour des gens qui essaie de
passer le temps.
Belle petite famille |
Attention les pirates s'attaquent |
12 Mai :
5h30 Dring Dring, le cadran. Ça se peut ti la météo est restée bonne, les prévisions
n’ont pas changées. On part vers New York. Le soleil nous accompagne, le vent
n’a plus de souffle (enfin il s’est épuisé) et même la marée est de notre bord
ce matin, descendante pour sortir de l’inlet et montante dans la Hudson. La
traversée se fait très bien. Le port est tranquille, à part la partie où la
Hudson et le Long Island Sound se rejoignent, où ils à un peu plus de brasse
camarade. En après-midi la chaleur nous à rattrapé, c’est vraiment la journée
BONUS et on l’apprécie vraiment. Ancrage à Croton Point NY après 10 ¼ h d’une
très belle navigation. Attention on approche, il ne reste que 355 milles à
parcourir.
À l'entrée du Port de New York |
On salut Madame Liberty |
Remarquez quelques lettres dans le ciel, c'est un message d'amour écrit par un avion |
13 Mai : BONNE FÊTE DES MÈRES!!! À notre départ la
marée nous aide un peu mais pas vraiment longtemps. On savait qu’on allait se
battre contre elle une partie de la journée mais pas aussi vite que ça. La
marée descendante est à 9h et puisqu’on s’en va vers le nord elle devrait être
un peu plus tard. À peine 1h après être parti le courant nous ralentit à 6.6 kn
et cela pour seulement ½ h, un peu plus tard 6.2 kn et ce sera notre vitesse de croisière
pour le reste de la journée. La Hudson est comme un miroir mais il faut faire
la valse entre les billots et les morceaux de bois qui flottent. Y parait que
ce sont les grandes marées de la pleine
lune qui ont ramenés tous ces débris de la berge (pas chanceux, à l’automne c’est
Irene qui nous les avait apportés). On est passé sous le pont piétonnier de Poughkeepsie qui est un ancien pont de chemin de fer. Les gens nous regardent de 212 pieds de haut, ça doit être assez spécial. Le plus long pont piétonnier au monde 1.28 milles. Puisque je n'ai pas pensé prendre de photos, voici le lien pour connaitre tout son histoire: http://nysparks.com/parks/178/details.aspx .On est têtu, on a fait 84 milles
pour s’amarrer au beau quai d’aluminium, flottant de Athens NY, après presque
11 h de navigation. Souper au resto question de combler notre souper manqué
pour notre anniversaire de mariage, du souper manqué au resto avec «Dalou» et pour fêter la Fête des Mères. Je me suis
fait gâter avec deux belles queues de homard qui étaient délicieuse.
Un tunelle dans la roche pour faire passer les trains |
14 Mai : Ce matin il pleut mais on avance quand même. Et
oui on a frappé un morceau de bois, pas moyen de tous les éviter, on se promène
dans un dépotoir (par chance on ne sent pas de vibration). On passe l’écluse
Federal de Troy et on se rend à Waterford où les quais sont gratuits et pour
10$ on a électricité et eau. En arrivant,
même le soleil nous fait un clin d’œil, l’après-midi est nuageuse mais au moins
il ne pleut pas. Oups il se met à pleuvoir en fin d'après-midi.
Ce sont des débris comme ça qu'on doit contourner |
mercredi 9 mai 2012
De Salt Pond SC à Manasquan NJ
2 Mai :
Hourra!!! La météo est bonne. On entame la traversée de la Baie de Chesapeake
(qui est ce qu’on appelle une mer intérieur). Au début de la journée on doute
un peu des conditions, au loin un orage à bâbord, un orage à tribord, nous à
peine 20 gouttes de pluie. Finalement les nuages s’écartent de notre chemin et
le soleil apparait. Enfin on peut profiter du flybridge. Le Hic de la journée
c’est que celui qui ne barre pas doit faire la chasse aux mouches. Tsé, c’est
petites maudites mouches de maisons qui se tiennent à l’abri du vent et qui
piquent les chevilles. On en est envahit. À 1h le vent vire au nord, ouf pas
chaud, on retourne à l’intérieur. Un peu long le Chesapeake 190 milles de
Norfolk au C&D Canal en apercevant à peine la terre au loin (et à certains
moment pas du tout) pendant près de 100 milles. Étendu d’eau à prendre avec
précautions car les conditions peuvent changer assez rapidement. Par chance
aujourd’hui était la journée parfaite et ça nous a permit de faire 94 milles en
12heures pour s’ancrer à Solomon’s Island dans le Old House Creek. Et oui on est rendu dans le Maryland.
Un beau souvenir pour nous, c'est ici que nous avons appris en 2010 la venue de Danik |
3 Mai :
HA… non encore une journée grise avec bruine qui tombe ce matin et brume. Par
chance vent très léger, l’eau va être calme. Oups erreur, en sortant du Creek,
semi soleil, c’était une couverture de brume que nous avions. Oups non les
nuages reviennent, et le soleil de temps en temps mais la température est
moyenne encore une conduite de l’intérieur. Le profondimètre d’en bas
recommence à faire des niaiseries, il va certainement avoir son 4% le printemps
prochain. Belle journée de navigation malgré tout car le Chesapeake et le vent sont
restés calme. On a parcouru 86 milles pour s’ancrer dans la Bohemia River MD après
11h de navigation, 10 milles avant le C&D Canal.
Ici il doit y avoir des gens qui ont peur que leur maison tombe à l'eau |
Un quartier de maisons mobiles entassées les unes sur les autres et il n'y rien d'autre autour |
4 Mai :
Selon la météo demain front froid et avertissement aux petites embarcations. On
veut faire la Baie de Delaware avant que ça arrive. La météo s’annonce belle
pour aujourd’hui mais au levé ce matin on est dans la purée de petits pois,
grosse brume dense. On retarde un peu le départ espérant que ça se clair mais
ça ne s’éclaircit pas. On lève l’ancre, on naviguera au radar. On ne peut trop
tarder pour avancer car il y a toujours
la donne de la marée, on l’a apprit en s’en allant vers le sud (voir blog du 29
octobre 2011). On ne veut pas en baver cette fois-ci. Notre chronométrage est
bon, on passe Chesapeake City à l’heure recommandé par Skipper Bob. En entrant
dans la Delaware Capi est un peu désespéré, on ralentit à 5.5 kn. Il grogne
contre Skipper Bob : ‘’ Ça marche pas son ost… d’affaire’’. Pourtant après
un peu plus de 2h à ce train, la vitesse augmente graduellement mais surement.
On atteint 10.2 kn et là, Capi est de bonne humeur. Et oui les recommandations
de Skipper Bob sont valables. On s’est réconcilié avec cette baie qu’on croyait
maudite. Super de belle navigation. On entre à Cap May NJ avec le soleil en
bonus. Encré à 4h bien content d’avoir terminé le plus ardu du chemin du
retour.
De la brume ce matin |
Une mouette s'est trouvé une ile |
Encore plus debrume en naviguant |
Notre record de vitesse, aidé par le courant de marée de la Delaware |
5 Mai :
On est les deux debout à 5h30, mauvaise nuit à cause d’un Ost… de voisin qui à
fait marcher sa génératrice extérieur toute la nuit (bruit et odeur échappement
toute la nuit). Là on se pose des questions : Yé tu mort juste après avoir
eu le temps de la remplir de gaz? On n’a pas vu sa femme, elle est peut-être sous
respirateur, de là son besoin impératif d’électricité? À 8h10 enfin panne
d’essence de la génératrice, le bonhomme sort tout de suite (au moins yé pas
mort…). Bon reste l’alternative de sa femme incapable de respirer. Son vieux va
immédiatement remplir le réservoir. Ben là, elle doit suffoquer car il ne la
repart pas. Il part plutôt son moteur et l’arrête 10 minutes après. Là soit sa
femme est morte soit c’est juste un imbécile. Pas vu de Coast Guard accourir à
son bateau donc conclusion c’est un imbécile. Imbécile heureux il ne se rend pas compte qu’il y a des gens qui
respirent autour de lui. Ce matin on est prisonnier de la brume c’est pourquoi
on est encore ici puisque qu’on ne voit qu’un bateau, on l’examine. On attend
impatiemment que la brume se tasse pour nous laisser faire un autre bout de
chemin. Ce couvert est encore plus dense
qu’hier. On ne peut pas se rendre à Atlantic City par la mer (qu’on pourrait
faire au radar) comme prévu car ils annoncent des rafales à 25 kn pour le début
d’après-midi. On ne peut pas décollé d’ici avec cette brume pour faire le New
Jersey Stretch car il faut bien voir les bouées car il n’y a pas de profondeur.
Levée de l’ancre à 10h enfin c’est assez dégagé. Je vous rassure, la femme du
voisin n’est pas morte on l’a vu lorsqu’il a levé son ancre. Capi CAPOTTE il n’y a pas d’eau
sous le bateau. On se beach pas longtemps après être parti. Un local nous
avertit qu’il faut sortir de là assez vite car la marée baisse. ‘’ Oui oui
monsieur on le sait’’. Il nous indique comment négocier ces bouées. On fait un
bout de chemin et ce n’est pas long qu’on se reprend, mais là d’aplomb. Rien à
faire il faut attendre que la marée remonte, mais en attendant elle continue de
baisser. On est à environ 150 pieds face à un banc de bouette. Plusieurs
bateaux passent entre nous et la boue et certains à fond de train ( Hé oui dans
le 150 pieds…). Le bateau s’incline d’environ 20-25°, pas confortable de giter
sans naviguer. Juste comme le bateau à reprit de son assiette et qu’on
s’apprête à retenter de se sortir de là deux
bateaux passent. Le premier rebondit sur le fond mais parvient à passer mais
pas le deuxième. Il est enlisé à une cinquantaine de pieds de nous. Pas content
le monsieur il ne nous regarde même pas et appelle Sea Tow. Capi tente quand
même de sortir et réussit. On se dirige sens contraire de notre chemin et
s’ancre dans le canal en attendant que l’autre se fasse déprendre. Quand Sea
Tow passe à coté de nous Capi lui
demande c’est quoi l’ost… de chemin. Très gentil le monsieur de Sea Tow il nous
dit, avec un grand sourire, qu’il du très bon business dans ce cut. À notre
premier essaie on était exactement dans la trail mais les fonds ont montés
énormément depuis l’an dernier. ‘’ Tu vois l’ile qu’il y a là-bas, elle n’était
pas là l’an dernier’’ nous a dit un local. On finit par sortir de là pour
entrer à la marina Avalon NJ à 6h. Mais l’histoire ne se termine pas là, en arrivant
à cette marina on panique il y du courant au moins aussi fort qu’au quai de
l’horloge. J’appelle la marina pour avoir de l’assistance à l’accostage, pas de
réponse. Je me demande comment je vais faire pour parvenir à retenir le bateau
le temps de passer le cordage dans le taquet. Par chance le proprio de la
marina aboutit sur le quai. Je lui demande c’est quoi ce courant? ‘’ Vent Est +
marée de printemps + pleine lune = Courant de fou’’. Une fois les moteurs
arrêter Capi entend un son dans la câle, en ouvrant la trappe, quelle surprise,
le courant fait tourner l’hélice bâbord. Il parvient à l’arrêter avant que la
transmission ne chauffe trop. Oui on a fait une erreur, puisque notre départ à
été retardé à cause de la brume nous aurions dut rester à Cape May ce matin,
mais après tout on ne se promène pas
dans la jungle mais bien dans une voie «navigable» balisée et
américaine. Si on peut sortir du New Jersey là c’est vrai on le jure on ne
refait plus jamais ce chemin. La prochaine fois ce trajet se fera par la mer,
coute que coute.
La vue que nous avons ce matin |
Ce que nous découvrons quand la brume se claire (c'est le même petit bateau) |
Ce n'est pas la photo qui a été prise croche, mais bien le bateau qui penche |
Pas facile un accostage dans ce courant |
Vidéo: Attention le moteur n'est pas en marche
6 Mai : BONNE FÊTE À NOUS DEUX!!!! C’est notre 34ième anniversaire de mariage. Mais là pas le temps de fêter, on veut sortir du trou à bouette qu’est le New Jersey. Toujours la question, on prend ti la mer??? On écoute la météo, trop risqué avec les vents d’hier et ce qu’ils annoncent pour aujourd’hui. En se préparant au départ on voit ti pas «Dalou» un bateau rencontré aux Bahamas passé à coté de nous. Un appel VHF il passe par le NJ Stretch eux aussi. ‘’Ok on paie la marina et on va vous rejoindre’’. 10h on lâche les amarres, et le cauchemar recommence. Il l’on mit où leur eau??? La journée entière se passe sur les dents. En passant à Atlantic City on rappelle «Dalou» savoir où il pense s’ancrer? ‘’ Pour le moment je suis ancrer mais sans ancre (beaché), bouée 130, j’attends que la marée monte. Des grands bouts Capi met plein gaz pour passer par-dessus les butes qui se sont formée dans le canal. Pas très loin de l’endroit maudit de nos prédécesseurs, Daniel nous appelle au VHF, il nous a à vue et Capi vient de se tromper de canal, les bouées sont trompeuses et de plus il y en a une qui n’est pas de la bonne couleur. Merci de tes infos «Dalou». On les rejoint mais non sans peine. On s’ancre 2 milles plus loin que Daniel et Louise à 6h30, après 49 milles de pure misère.
La grue, qui n'est plus qu'un tas de ferraille, a brisée en démolissant le pont et le projet s'est arrêté là |
Petit patelin du New Jersey |
7 Mai :
En se réveillant on entend «Dalou» passer à coté de nous. On lève l’ancre à
6h15. Dans le premier demi mille on frotte le fond. Ça commence mal la journée.
On avance lentement pour ne pas que le bateau ne s’enlise trop si nous nous
prenons. Navigation très difficile à toujours chercher un peu plus de
profondeur sous le bateau entre les bouées. Par chance aujourd’hui on ne s’est
pas beacher, c’est déjà un bon point. Rendu à Manasquan on projette de
traverser à Sandy Hook rejoindre «Dalou» mais un téléphone de leur part (on est
rendu à 2 milles de l’inlet) nous avertit que la mer est moins calme que prévu.
Comme nous sommes déjà très fatigué de la semaine que nous venons de passer, on
décide de rebroussé chemin de 3-4 milles pour s’ancrer dans Metedeconk River à
Manasquan NJ. Le moral tombe (sous le tapis) car puisqu’on ne traverse pas
aujourd’hui on risque d’être coincé ici pour 4-5 jours. Vent et pluie annoncés
pour le reste de la semaine. «Dalou» qui est un bateau plus rapide a finit par
traverser directement à New York car ça brassait trop vers Sandy Hook. À ce qu’ils
nous ont dit ils se sont faits brassé pas mal. Même si ça retarde notre retour
je crois que nous avons prit la bonne décision.
8 Mai :
Yé! il ne pleut pas (pourtant prévu par la météo). Ce matin c’est la recherche
d’une marina. Par expérience, on ne veut pas de celles sur le bord de l’intra
costal, juste devant l’inlet, pont levant avec sirène, trains et trafic autant
terrestre que maritime. Dans la rivière où nous sommes, il y a au moins 5
marinas mais ils ne prennent pas de bateaux en transite. Il y en une qui nous
accepterait pour quelques jours mais le monsieur me dit d’entrer à marée haute
(qui est d’un demi pied) et me charge 150$ par jour sans Wifi, NON merci! On
reste à l’ancre et on sort notre bazou, afin de chercher une place pour mettre
pieds à terre (ça fait 10 jours que nous n’avons pas débarqué). On trouve le
bar de l’American Legion, ils acceptent volontiers qu’on laisse le dinghy à
leur quai. Grande marche, un peu de shopping, diner au resto et épicerie. On
revient chargé comme des mulets mais sans bière, on se dit qu’on reviendra
demain. En arrivant au quai des messieurs se présentent et nous offre de nous
aider à mettre nos provisions dans le dinghy. Comme je viens de savoir que
seulement les Liquor Stores vendent de la bière au New Jersey et que ça semble
un peu loin, je leurs demandent le chemin pour s’y rendre. Ma stratégie à été
bonne, un d’eux offre de nous y conduire en voiture. Je reste au quai, refusant
l’offre d’entrer au bar avec l’autre monsieur… Capi profite du lift et le tour
est joué pas besoin de faire les Sherpas demain. Sur cette rivière il y un beau
cygne blanc très territorial, en l’approchant pour le photographier, le sans
peur nous à charger, impressionnant quand même, il a réussit à nous faire une
petite frousse. Bon une journée de passée…
Un cygne courageux nous charge |
Quelle magnifique bête |
9 Mai :
Pluie, pluie, pluie et encore pluie depuis hier soir. Là je suis un peu
découragée, en otage de cet endroit perdue, de la pluie et pas d’internet. Je
prends une chance d’appeler la seule marina qui à une connexion Wifi mais qui
ne peut pas nous prendre à quai à car le bateau est trop gros. J’explique la
situation à la gentille Karen qui me donne gratuitement le code d’accès. Merci
madame vous m’avez sauvé d’une dépression de statisme… En voyageant on
rencontre beaucoup de gens aimables et serviables. Après avoir consulté tous
les sites de météo qui nous ont confirmés que nous ne pouvons pas traverser
vers New York aujourd’hui, on joue aux cartes pour passer le temps.
mardi 1 mai 2012
Salt Pond (Norfolk) VA
1ier
Mai : En se levant, première chose, on vérifie la météo, pas
fameux… On confirme avec l’internet, pas bon… Pourtant il ne vente pas ce matin
ici. 10 h AM, encore un questionnement, on part ou on ne part pas??? Rafales
prévues de 20 à 25 m/h, pourtant il ne vente toujours pas. Ce ne serait pas la
première fois que les métérologues se tromperaient. Bon, décision finale on
reste, les prévisions pour demain sont meilleures. En fin d’avant-midi devinez?
Le vent est bel et bien là. Je confirme avec le site wundergroud.com à la bouée
de la York River elle enregistre des rafales de 30 et même 33 m/h en après-midi.
On a prit la bonne décision YÉ! On en profite pour rafraichir un peu le bateau
qui n’a pas été très frotté durant l’hiver. Enfin la chaleur est de la partie
et le soleil se montre le bout du nez de temps en temps. Un gentil résident passe en dinghy nous demander
si tout est correct pour nous, nous informer qu’il y a un dinghy dock à la
marina et que l’épicerie est à un peu plus d’un mille. En repartant nous
souhaite la bienvenue dans son coin. Merci Monsieur Chose!!!
Très populaire les voiliers dans la Baie de Chesapeake |
lundi 30 avril 2012
De Coinjock à Norfolk VA
29avril :
Le soleil c’est quoi ça? La chaleur? Une chance qu’on a des souvenirs des
Bahamas. On quitte la marina à 10h30 plein de diésel, plein d’eau, filtres et
raccord des moteurs changés bateau lavé, et un lavage fait (Hé oui Gilles il
m’en restait un…). Navigation très différente d’hier, petit canal étroit, l’eau
comme un miroir quand on ne rencontre pas de barges (3 rencontrés). La parade
des ponts recommence avec chacun leur horaire particulier. Attente de 25
minutes à un et de 45 minutes à l’autre et quelques uns qui sont ‘’On
request’’. On attache les amarres à 4h a un quai gratos entre le Great Bridge
et le Great Lock à Milville (12 milles au sud de Norfolk). Le soleil vient
d’apparaitre et enfin il fait un gros 17° (14° avant l’apparition du fameux
soleil). On va revenir chez nous aussi pâle que si on avait passé l’hiver au
Québec. On doit être un peu tôt dans la saison des
retours vers le nord puisque nous ne rencontrons presque uniquement des bateaux
américains qui se rendent dans le Maine, Le Rode Island New Jersey, très
rarement des Canadiens.
30 Avril :
Encore un front froid annoncé pour demain. Longue analyse des cartes, il faut
se trouver une cachette, on n’a pas envie de se retrouver dans le plus large de
la Baie Chesapeake avec des vents de 20 à 25 milles/heure. Comme nous devons
traverser le port de Norfolk et qu’ils sont très irritables sur la vitesse, ça
ne nous aide pas à avancer pour entrer assez dans profondément pour trouver un
bon endroit. «Satori» nous avait parlé d’un site : ActiveCapitain.com (on
le recommande aux marins, beaucoup plus de possibilités d’ancrages que dans notre
cher Skipper Bob si connu) mais il faut avoir internet. Par chance nous avions
une connexion hier soir, donc après consultation nous avons décidé de nous
rendre au Salt Pond qui se situe à 3-4 milles au nord du port. La traversée du
port s’est très bien passée car il n’y avait aucun trafic maritime. C’est la
troisième fois que nous traversons ce port et on ne l’avait jamais vu aussi
calme. En entrant dans le Chesapeake, le vent vient de l’Est et la marée est montante,
pour continuer notre chemin on aurait la vague de travers. On est bien content
d’avoir déniché cet ancrage. ActiveCapitain disait qu’il y avait de la place
pour deux bateaux à l’ancre entre deux marinas, faux, on à juste assez de place
pour nous. Si l’ancrage ne nous convenait pas il y avait toujours la
possibilité d’entrer à une marina. Yé! On a sauvé $$$. Pas beaucoup de millage
fait, seulement 26 milles, mais du moins on a terminé avec les ponts et le
port. Pas très chaud encore mais au moins le soleil daigne apparaitre parfois.
On a
été escorté le long de certains bateaux de guerre.
(Le
petit bateau devant le gros navire)
|
Port de Norfolk |
Super Condo avec vue sur le chantier naval de l'armée et ses bateaux de guerre. (Ça ressemble plus à des cages à poules) |
C'est dans le Pond derrière ces maisons que nous sommes ancré |
samedi 28 avril 2012
De Oriental NC à Coinjock VA
27 Avril :
On lâche les amarres tôt ce matin, 6h45. Bye Bye la caméra d’Oriental il faut
sortir d’ici avant que le vent ne se lève. La navigation va bon train, le hic
c’est qu’on va à la même vitesse et sur la même trajectoire qu’un tug et sa
barge. A-t-on le temps de passer en avant de lui, si oui, va-t-il nous talonner
toute la journée. Pas envie de revivre l’épisode de 2010 ( voir blog 22 juillet
2010) où un des moteurs nous a lâché quand une barge nous suivait de près. Ici
c’est large mais devant nous il y a le Goose Creek qui est très étroit. Capi
décide de ralentir et de le laisser passer devant. Après les faits, nous savons
que nous aurions eu le temps de le dépasser car il ralentit considérablement
dans le canal. Il brasse l’eau ce qui fait que notre profondimètre n’est plus
capable de lire la profondeur sous le bateau, mais s’il passe on passe… Toute
suite après cette bout de canal on est bien content sa trajectoire déviât de
notre route, il se dirige vers Washington, YÉ!!! Il ne nous embêtera plus.
Après 7h de navigation d’une journée nuageuse, on jette l’ancre à l’entrée de
l’Alligator Canal il faudrait faire encore 27 milles pour le prochain ancrage.
On a quand même parcouru 54 milles.
Pungo River |
28 Avril :
Encore une journée nuageuse et fraiche. Ça fait longtemps qu’on n’a pas pensé
mettre un maillot de bain. On n’a pas imaginé que ça pourrait être aussi frais
à ce temps-ci de l’année dans les Caroline. On part tôt car on a une grosse journée
devant nous. La destination, Elisabeth City pour faire le Dismall Swamp Canal,
un peu plus de 75 milles. Pour commencer la journée en douceur nous faisons l’Alligator
canal, toujours un peu épeurant avec ses souches et troncs d’arbres (c’est là
qu’on a accroché une hélice à l’automne), mais cette fois il y plus d’eau et
beaucoup moins de trafic. Vient ensuite l’Alligator River qui est passablement
large avec vent de face. Il y a de la vague mais c’est très raisonnable. C’est
en sortant de cette rivière que ça se gâche, le vent renforcie toujours et nous
devons traverser l’Albermale Sound sur 23 milles. Au début c’est acceptable
mais rendu dans le large, la vague augmente jusqu'à 6-7 pieds. Le bateau ne
prend pas seulement une douche mais il est carrément sous une chute. Capi change
notre destination pour se diriger vers le Virginia Cut, l’angle des vagues se prend
mieux. Je dois avouer qu’à un certain moment on se demande sérieusement : ‘’Mais
qu’est-ce qu’on fait ici nous autres???’’. Après 1h30 de machine à laver, quand
le plan d’eau rétrécit la vague se calme un peu, OUF!!! Une petite pluie
commence pour devenir une bonne averse, c’est assez pour aujourd’hui on se paie
une marina. Arrivée à Coinjock après 9h30 de navigation, la pluie cesse pour
notre entrée à quai et il y a même une percée (une seule) de soleil OUF! Là on est chanceux!!! Capi bien fatigué d’avoir
négocié avec chacune de ces vagues. Le repos est bon.
Alligator Canal |
Petit vidéo (quand j'ai pu me rendre à la caméra)
jeudi 26 avril 2012
Oriental Suite
26 Avril : Hier soir on s’est payé la traite, souper au restaurant M & M. Thon pour Capi et moi bien sûr des crevettes. Le thon était délicieux, le meilleur que nous n’ayons jamais mangé. On le recommande à tous ceux et celles qui passent par Oriental à 3 minutes de marche du quai (les crevettes aussi étaient délicieuses), et les prix sont très raisonnables. Nous approchons la Alligator River où nous étions ancré à l'automne dernier et que les jets de l'armée nous ont tournés au dessus de la tête(voir Blog du 7 novembre 2011) . Imaginez vous donc qu'ils sont dans les parages, hier soir ils ont passés au dessus de la ville je ne sais combien de fois (mais beaucoup plus haut qu'à l'automne) . J'espère qu'ils ne recommenceront pas leur petit manège si nous devons nous y ancrer encore. Aujourd’hui, la journée s’avère effectivement venteuse. Notre place à quai est convoité par plusieurs, trois capitaines sont venus nous demander si nous partions aujourd’hui, ils aimeraient mieux ne pas rester à l’ancre par ce vent. On reste, désolé… Ici c’est un village très tranquille. Environs 800 habitants dont 795 viennent au petit The Bean Café juste en face de notre bateau. Je crois qu'après deux jours on aura vu défiler tous les gens du village. Ça bien l’air que tout se passe là, personne ne reste longtemps mais il y a un constant va et vient. C’est vrai que leurs cafés et leurs crèmes glacées sont délicieux. On a beau marcher dans les rues, on ne voit pour ainsi dire personne ailleurs. La chose la plus décevante c’est que le marchand de poisson ouvre seulement le vendredi et le samedi à compté de 10h, je crois que nous serons déjà parti quand il ouvrira ses portes demain matin. On aurait bien aimé faire provisions de poisson et de fruit de mer, surtout de la spécialité locale, le crabe bleu.
Rencontré durant notre marche |
mercredi 25 avril 2012
Souvenir
j
Juste pour vous montrer à quoi ressemblait le Mahi-Mahi que nous avons échappé . De plus sur cette photo prise sur le net, c'est le même leure que Capi a utilisé. On n'a pas eu temps de le photografier (voir le Blog du 30 mars) mais on voulait vous donnez un apreçu de la bête. Sniff Sniff!!!!
Imaginez le festin manqué... |
mardi 24 avril 2012
De Wrightsville NC à Oriental NC
23 avril :
Choc thermique ce matin, il fait 13° dehors et 14° à l’intérieur du bateau. On
est loin du maillot de bain (je m’ennuis des Bahamas, excusez ma petite
rechute…). Encore hier soir on a été chanceux, tout de suite après l’ancrage la
pluie et le vent sont apparus. Ce matin il faut synchroniser la levée de l’ancre et la sortie du Bank
Chanel afin d’arriver juste à temps pour l’ouverture du pont de Writghsville
qui est aux heures. On veut attraper l’ouverture de 8h. Capi ne veut pas avoir
à attendre devant car il y a beaucoup de courant, le canal est étroit et des marinas
se trouvent de chaque cotés. Notre synchronisme est parfait ainsi que pour le
deuxième pont qui ouvre seulement aux demi-heures. Ça se gâche au troisième
pont, où on a ¾ d’heure d’attente, dans une courbe où l’ICW est très étroite,
on fait des longueurs pour passer le temps. Ancré au Camps LeJeune (camps
militaire) à 1h, très tôt car le prochain ancrage est à 15 milles et nous
connaissons l’endroit pour s’y être arrêté il y 2 ans, trop de courant, trop de
trafic de bateaux et de voitures (à coté d’un pont) et avec le vent qu’il fait
aujourd’hui (rafales à 30 m/h) ça doit brasser pas mal. Le mouillage suivant
est à 45milles d’ici. En plus on gèle! En fin d’après-midi le vent s’intensifie
et l’ancre dérape, on se ré-ancre. À l’heure du souper les rafales sont
certainement de 40 m/h et cette fois l’ancre tient bon. En soirée les soldats
jouent avec leurs chars d’assauts dans leur terrain de jeu à coté de l’ancrage.
Ancrage Camps LeJeune |
24 avril :
10°dehors ce matin par chance qu’il fait soleil. On est pourtant pas mal plus
au sud que le Québec, c’est ti trop demander que la température soit
confortable??? Le soleil réchauffe l’habitacle parce que l’ost… de température
n’est pas monté à plus de 12° de la journée. Pour une bonne partie du trajet on
a été à l’abri du vent ou on l’avait de derrière ce qui nous convenait. Ça c’est
gâté pour les 7 derniers milles où nous devions traverser la Neuse River avec
des vents de 20 mh avec rafales à 30. De la vague d’au moins 4 pieds de
travers. Le bateau a prit une bonne douche d’eau brune et salée. Pas question
de continuer, il faut longer cette rivière sur 25 milles. Ancrage à Oriental NC
dans le Green Creek. La météo annonce deux autres fronts froids, on en a pour
environ une semaine encore du vent et du froid. On restera ici pour la journée
demain, on va essayer de se trouver un marchand de poisson puisque c’est une petite
ville avec flotte de bateaux de pêche commerciale. Le guide nous dit qu’ici il
y a plus de bateaux que de gens.
Pas toujours bucolique l'intra costal |
Ça doit faire près de 100 ponts qu'on traverse |
dimanche 22 avril 2012
De Charleston à Wrightsville
19 Avril : Il pleut depuis hier soir et ça continue. Ce matin on a eu la visite de la douane américaine, l’officier est surpris que nous soyons ici depuis deux jours avec un drapeau canadien et que nous n’ayons pas été abordés par la ‘’Customs’’. Il nous demande si nous avons appelé l’état de la Caroline du Sud pour déclarer notre entrée? ‘’Non, on ne savait pas qu’il fallait se rapporter, à notre entrée à West Palm Beach les douaniers ne nous s’en ont pas parlés’’ ce qui est bien entendu en partie faux, nous le savions, mais comme la règle n’est pas très claire on n’a jamais appelé aucun état lors de nos deux passages dans l’intracostal. Même que «Tangara» nous avait remit la liste des numéros de téléphone mais on a décidé de retenter notre chance en ne se déclarant pas. Très gentil le monsieur, regarde notre Cruising Permit et nous remet la fameuse liste des numéros à appeler lors de notre entrée dans les prochains états et nous demande d’appeler ici à Charleston afin de nous mettre en règle, ce qu’on fait immédiatement. En donnant les renseignements l’officier au téléphone se rend compte qu’il y a une erreur sur notre fameux Cruising Permit. Le numéro est celui de notre ancien ‘’Permit’’, l’officier doit vérifier et nous rappeler, lors de notre départ il n’a toujours pas donné de nouvelles. Ensuite remplissage d’eau, changement de quai pour le remplissage de diesel, le courant nous surprend un peu. On devrait être presqu’à l’étale c’est pourquoi on part si tard de la marina mais le courant est encore bien présent. C’est bien beau cette marina mais il faut vraiment tenir compte des marées pour y arriver ou pour en partir. Puisque la journée est maussade on navigue que 3h pour s’ancrer à Price Creek SC avec comme décor du foin et de la brume.
Ancrage à Price Creek Caroline du Sud |
20 Avril : Ce matin c’est très nuageux, humide, 17° et de la brume, vraiment pas une belle journée pour naviguer. En plus on a la marée contre nous environ 1/2h après le départ. Même les dauphins ont pitiés de nous, à quelques reprises, ils se mettent 4 à 5 à nager devant le bateau ce qui nous aide à avancer de .2 kn à l’heure plus vite. Notre vitesse de croisière en avant-midi se situe entre 5.5kn et 6.2kn. Le ciel se dégage en après-midi mais la marée ne veut vraiment pas nous aider. Plus nous avançons plus l’heure de la marée montante est retardée, ce qui fait qu’on ne parvient jamais à la rattraper. En fin d’après-midi les nuages sont presque entièrement disparus. Ancrage à Cow House Creek, en quelque part en Caroline du Sud, dans un décor champêtre avec petits oiseaux, après 8 h de navigation et 65 milles de parcourus. Il faut savoir que le millage est compté selon les cartes de navigation qui indiquent chacun des 5 milles de l’intra costal. Puisque la rivière Waccamaw est large et profonde on a put couper les coins ronds ce qui nous a fait considérablement augmenter notre vitesse moyenne (dans nos têtes c’est comme si on avait fait du 8Kn). YÉ!!!.
Vue du poste de pilotage |
Vue à l'arrièr du bateau |
20 Avril : Notre plan était de partir assez tôt pour pouvoir profiter de la marée mais dame nature en a voulu autrement, grosse brume dense, on ne voit pas à 1,000 pieds devant. Le départ est retardé à 9h30. Puisqu’on passe Myrtle Beach, une zone beaucoup plus populeuse, on doit ralentir souvent à cause des ‘’ No Wake Zone’’. Journée nuageuse avec 70% de probabilité d’averses et possibilité d’orages. À 3h rendu à Calabash SC on est bien content de s’ancrer puisque que le ciel se couvre de plus en plus. Aussitôt l’ancrage terminée, il commence à pleuvoir, OUF! On l’a échappé belle… Pas d’autre ancrage avant 30 milles, on a prit la bonne décision, même si on se trouve un peu à l’étroit afin de dégager le canal de notre petite rivière qui d’ailleurs s’appelle Little River. Oh! Oh! La météo annonce l’approche d’un orage violent… 1h30 plus tard on est en plein dedans mais c’est un orage normal, pas vraiment violent. On est quand même bien content de ne pas être en navigation. Malgré tout on a fait 42 milles aujourd’hui.
Un manequin nous envoie la main |
Un téléphérique pour faire traverser les golfeurs |
Capi trouve ça beau des bateaux de pêche |
21 Avril : Conduite de l’intérieur ce matin, nuageux, risque d’averses et frais. Beau spectacle de dauphins qui sont restés longtemps sur le devant du bateau. Capi trouve cependant qu’ils compliquent sa navigation car ils font dévier le bateau et Capi doit toujours corriger sa trajectoire pour rester dans le canal. On entre en Caroline du Nord, je dois appeler pour qu’on se déclare à l’état. L’officier qui me répond me dit que mon numéro de Cruising Permit n’est pas bon et me demande ce que nous nous a dit le douanier de Charleston. Je lui réponds qu’il devait me rappeler à ce sujet mais qu’il ne l’a jamais fait. L’officier me dit qu’il ne sait pas vraiment ce que je devrais faire mais me suggère de régler ça avec la douane du Lac Champlain, peut-être les appeler. On décide de ne plus se rapporter et que si on se fait aborder on leur montrera notre Cruising Permit et ils nous diront en personne ce qu’il faut faire dans un tel cas. Après tout on a déjà fait l’allée et le retour sans jamais faire ces téléphones. Arrêt après 7h30 de navigation à Wrightsville NC. Les journées où il ne fait pas beau comme celle-ci nous paraissent beaucoup plus longue.
C'est ce genre de journée qu'on trouve longue... |
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