jeudi 19 janvier 2012

De Chub Cay à Nassau

12 Janvier : On s’est fait encore brassé pas mal en soirée hier mais ça été plus tolérable durant la nuit (remarquez que je n’ai pas dit calme…).La journée commence nuageuse mais le soleil réapparait rapidement. Petite navigation de 45 minutes pour se rendre à Frazer’s Hog Cay. Une chance que nous n’avons pas une longue route à faire car la mer est pas mal agitée. On y retrouve «New Life» et «U5» nous y rejoint dans l’après-midi. Capi répare le dinghy qui prend de plus en plus d’eau (on s’ennuie tellement de Ti- B to B, notre dinghy volé…). Comme nous ne pouvons le regonflé avant 24 h, «New Life» nous donne un lift pour la plage. La plage est beaucoup moins belle qu’à Bimini. Le fond est plus rocheux et on y trouve beaucoup de vidanges. Thiery confectionne un banc avec un madrier trouvé, du sable et des roches. Apéritif sur «U5». Le vent est tombé et la mer est comme un miroir enfin une soirée calme.
Notre plage vue du bateau


13 Janvier : Nuageux au levé et quelques gouttes de pluie, juste assez pour mouiller le pont mais même pas assez pour le rincer. Le soleil revient en fin d’avant-midi. Capi revoit le branchement de ses batteries, ça fait deux matins que les moteurs refusent de démarrer, il faut partir la génératrice. Nous devons nous ré-ancrer car nous sommes limites dans la profondeur de l’eau, si le vent forcit et que le bateau tourne on va s’échouer. En après-midi petite exploration en dinghy pour essayer de trouver une plus belle plage. Mais non cette ile est plutôt rocheuse, il faudra se contenter de petit bout de plage, donc s’y réunit les 3 équipages. Première rencontre avec ce que je crois être un concombre de mer, ça ressemble plutôt à un alien (pas tellement joli la chose). Aussitôt que j’aurai internet il faudra que je vérifie si c’est bien ça ou si ce serait un vrai extraterrestre… Ce qu’on sait pour le moment, c’est que quand on l’agace ça envoi de l’encre rose.
La chose...


14 Janvier : Nuageux et pluie en perspective, on aimerait bien faire rincer le bateau. Finalement non pas de pluie mais la température a pas mal descendue. Bon vent et oui un autre front froid nous tient ici en otage. La météo annonce des vagues de 4 à 5 pieds pour aujourd’hui et de 7 à 8 pieds demain. Ici on est à l’abri entre des iles et ça ne brasse pas donc on reste sur place. Frottage de stainless, c’est incroyable comme l’eau et l’air salin peut faire rouiller en peu de temps. Visite de «New Life» qui nous refile un programme d’ordi qui travail avec la radio à ondes courtes et avec lequel nous pourrons (aussitôt qu’on achètera la fiche pour les relier) recevoir la météo par fax directement sur l’ordi. Ici la météo est difficile à avoir et pourtant si importante pour nos déplacements.  Pour les amis navigateurs le programme s’appelle ``JVC Comm 32 ``. Sur la radio à ondes coutes la météo est diffusée à 7h AM ou à 4h PM mais on a de la difficulté à se synchroniser avec ces heures. Que voulez-vous on n’a plus d’horaire, soit on dort ou trop en contemplation devant un levé de soleil soit on est à la plage… Bon je ne vous ferez pas baver plus que ça… Merci à Thiery et Patricia, ça nous aidera beaucoup ce programme.

15 Janvier : Journée encore fraiche. Ménage de la cale en avant-midi. Exploration d’une partie de l’ile de Frazer’s Hog Cay en après-midi avec «U5» et «New Life». Nous suivons une petite route sur laquelle on trouve des amoncellements de vidanges et des carcasses de voitures. Un peu plus loin il y  à deux maisons abandonnées. Nous les visitons, l’impression y est étrange. Selon nos déductions, elles ont été soufflées par un ou des ouragans et pillées probablement par la suite. C’est incroyable, il reste des pots de condiments dans les armoires, on y trouve tout ce qu’une maison de villégiature peut contenir. Capi récupère même un puller pour retirer ses hélices. Ça devait être assez paradisiaque en bon état avec une vue magnifique sur la mer. Dans l’une on trouve inscrit dans le ciment 1980 et dans l’autre 2002. Une des maisons avait le premier étage en béton armé et le second étage en bois,  le béton à tenu le coup mais les matériaux du 2ième se retrouvent à 2-300 pieds plus loin. Les gens qui y venaient doivent s’ennuyer de leurs partys de conchs qu’ils y faisaient (ils y a une montagne de ces coquillages sur les roches au bord de l’eau). Tout ça donne à réfléchir 1- Je ne voudrais pas être ici lors du passage d’un ouragan. 2- Le paradis terrestre n’est nulle part et partout à la fois. Ici pas d’hiver mais il y des jours ou ça doit être pire que l’hiver…3- Il ne faut rien prendre pour acquis, les gens qui ont travaillé et investit dans ces maisons devaient s’imaginer que ça ne leur arriverait pas… Pendant notre exploration, qui a durée au moins deux heures, les enfants surveillés par Martin ont construit un restaurant : avec : entrée, 16 places assises, cuisine salle de bain, caisse, tout ça en sable. Ils ont ramassé des vidanges qui trainent sur la plage pour faire les assiettes, les verres etc.… Leur imagination m’impressionne, moi qui croyais qu’ils devaient s’ennuyer sur la plage par une journée pas propice à la baignade…
Les photos suivrons plus tard...

16 Janvier : Les fronts froids se succèdent avec les vents. D’après ce qu’on reçoit de météo on risque d’être coincé ici encore quelques jours. Capi n’a presque pas dormit la nuit dernière car il a trop venté, il a surveillé l’ancrage. Un des bateaux de la baie a chassé et s’en est rendu compte seulement à 5h30 ce matin. Il avait fait quand même un bon bout, passé à travers le champ de mooring (inutilisé depuis que la corde d’un des ces mooring où un catamaran qui y était accroché à cassé, pas très fiable ces moorings Bahamiens…), passé devant la marina et se retrouver près du canal de l’entrée. Les chanceux n’ont rien accroché. Capi dort une partie de l’avant-midi. Journée plutôt moche, on reste sur le bateau à se faire chahuter afin de surveiller si on ne chasse pas. On regarde «U5» arriver à la plage, 3 minutes plus tard ils nous lancent un appel VHF, ‘’on croit que vous chassez’’. Un coup d’œil au profondimètre, un regard sur la plage, et oui on chasse. Manœuvre de ré-ancrage, dans le gros vent c’est une première expérience pour nous. Finalement tout se passe très bien, nous avons même due nous reprendre 2 fois. C’est difficile à comprendre car l’ancre a bien tenue toute la nuit dernière par de plus gros vents et là sans prévenir elle décide de glisser. On a tous hâte que le vent se calme pour ‘’décrisser’’ d’ici. «Pura Vida», Jim s’est tapé 6 milles allé et 6 milles retour à bicyclette par 15 nœuds de vent pour aller à Chub Cay pour une connexion internet. Merci à Jim d’avoir envoyé un message afin de prévenir la famille que nous sommes OK.



17 Janvier : Enfin le vent se calme un peu à 2h30 la nuit dernière, encore une partie de nuit de vigie à vérifier que l’ancre tient le coup. À 3h30 la marée change de coté et notre piscine (le dinghy prend l’eau et il en a pas mal d’accumulé dedans, on le haïe en cri…) cogne très fort sur le bateau. Je vais le relocaliser de l’autre coté du bateau. Et dire que vous croyez qu’on s’amuse, certains jours ce ne pas très jojo…Capi est tanné de se faire brassé. Nos étions 4 bateaux à l’ancrage et seul «Pura Vida» s’est risqué de partir ce matin vers Nassau, aux dernières nouvelles la mer était assez agitée. En après-midi nous entreprenons une longue marche qui doit nous mener à un Blue Hole (Trou Bleu, étang d’eau avec des profondeurs incroyables). Il parait que c’est à environ 3 milles mais on se rend compte que c’est un peu plus loin que ça. On finit par y arriver même les 3 enfants qui nous accompagnent ne se sont pas découragés, BRAVO à leur ténacité!!! Décevant ce Blue Hole, d’abord il est en bordure de mer (ça se confond presque à une petite baie) et de notre point d’observation, il y a des vidanges qui y ont été jetées ex : un congélateur, un bain. Sur le chemin du retour on trouve parterre une noix de coco. Pendant qu’on s’acharne à l’ouvrir avec le canif de marin à Michel, un Bahamien vient à notre rencontre. Il trouve plutôt drôle notre méthode. Il nous dit avoir un instrument qui ouvre la noix en 2 secondes (mieux qu’une machette) et nous invite chez lui. On pourrait même avoir chacun une noix (on est 7). On le suit, il s’appelle Chimmy. Il offre même son tricycle à Loïc. Chimmy est très fier de l’outil qu’il s’est fabriqué pour ouvrir les noix de coco et nous en ouvre quelques une de la butte de noix qu’il a dans sa cours. Il nous raconte qu’il est surveillant des propriétés d’un riche patron, il cultive des légumes, capture des ratons laveurs pilleurs de récolte et les mange en ragout. J’ADORE ce genre de rencontre. Nous revenons au bateau exténués mais comblés de notre journée. Alors si jamais vous passez dans le coin, allez voir Chimmy à la croisée des chemins entre Frazer’s Hog Cay et Chub Cay, ça vaut le déplacement.
Le Blue Hole


Loïc, Marie-Catherine et Marvin les courageux de la marche
Notre ami Chimmy
Chimmy en démonstration d'une ouverture de noix

18 Janvier : Il y a eu quelques heures de bon vent la nuit dernière, nous sommes tous déçu, la mer sera encore forte aujourd’hui, peut-être pourrons nous partir demain. Capi fixe sur le pont le compresseur de plongée, comme ça il sera toujours à notre disposition pour utilisation rapide quand nous trouverons des places à explorer. Après diner on retourne, comme Thiery le dit, à notre bureau (de sable), en arrivant on aperçoit une grosse raie, elle va et vient d’un coté à l’autre de la plage tout l’après-midi. On examine de près une étoile de mer. Il fait très beau mais la baignade n’est pas très invitante ici. De retout au bateau, on remonte le dinghy sur la plate forme c'est signe qu'on a de bonne chance de partir demain.



Notre amie la raie

Anaïs et son chapeau étoile de mer


19 Janvier : C’est un départ, enfin nous quittons Frazer’s Hog Cay. Nous nous étions pourtant juré ne pas arrêter à Nassau et voilà que nous nous y dirigeons. Il faut trouver le branchement qui relie l’ordi a la radio à ondes courtes et quelques autres gugusses dont un parasol de plage car on ne trouve plus le notre (il doit être dans le garage à la maison…). Journée plutôt houleuse, le vent derrière le bateau ce n’est pas confortable mais au moins Frazer à lâcher prise sur nous. Arrivé à la marina à 1h on est donc allé faire l’épicerie en après-midi. À notre grande surprise nous y rencontrons une petite famille qui était en même temps que nous l’an dernier à la marina de Cocoa Village (voir sur le blog de l’an dernier). La petite a bien grandit. Au port de Nassau c'est du jamais vu pour nous, il faut demander une autorisation avant d'entrer dans le port et pour chacuns des déplacements que nous y faisons ainsi que de signaler notre départ du port. Comme je l’imaginais le Nassau n’a rien de reposant.
À l'entrée du port de Nassau (petite pensée pour Maripier)
Paradis Island et son resort Atlantis ($$$$)
La petite Katie avec un an et demi de plus