jeudi 22 mars 2012

Georgetown à Black Point

12 Mars : La nuit dernière soit il y avait des rafales soit il ne ventait pas du tout et le tout avec des averses. La journée est restée nuageuse avec quelques averses et rafales de vent, on ne s’en sort pas une vraie journée plate d’été. Georgetown ne fait rien pour nous convaincre d’y revenir. Tous les habitués de la place nous certifient que de tels vents ne sont vraiment pas habituels par ici. En après-midi on vérifie la météo sur «Lady Fine» (à notre nouvel ancrage pas de Wifi) et partie de Wizzard on se désennuie comme on peut. Après souper nous avons eu la visite de Daniel de «Dream Weaver», il a 8 ou 9 ans et rame la grosse chaloupe pour passer le mardi gras, ‘’Trick or Treat’’ Trop cute. Il a le vrai style américain cheveux long blonds et je le crois hyper actif. Il est toujours grimpé au mat ou sur la bôme ou dans un arbre, court continuellement je vous jure trop trop cute. À 8 heures on a eu droit à un cours d’astronomie sur la radio VHF par Ella de «Three at Sea», jeune ado d’une quinzaine d’années qui connait tout sur les astres. Elle prépare elle-même ses interventions et est vraiment intéressante, et donne des rendez-vous sur la plage à ceux que cela intéresse d’en connaitre plus. Je suis épaté de voir comment les enfants s’intègrent à la vie de marins.
Le petit daniel grimpé au mat

13 Mars : Questionnement ce matin : Est-ce que nous devrions partir ce matin. La météo d’aujourd’hui s’y prête mais la nuit dernière il a venté. On nous annonce des vagues de 4-5 pieds (elles sont toujours plus grosses que ce qu’il y a d’annoncé). Nous devons prendre la mer c’est faisable pour une coute distance. Demain encore des vents de 20-25 kn Est- Nord Est sont prévus, si nous arrêtons à Emerald Bay Marina on est pas certain de pouvoir en ressortir avant quelques jours puisque la passe est risquée par vents Est. On décide de rester ici encore. «Lady Fine», «Satori» et «Red Reaven» partent pour Emerald Bay. En après-midi petit arrêt à Volleyball Beach afin d’acheter un VHF et un GPS portables usagés (rappelez vous que notre VHF s’est noyé). Le VHF portable est  notre moyen de communication en dinghy ne serait-ce que pour la sécurité lorsque nous sommes seul.. Si une panne de moteur ou quoi que ce soit arrivait nous pourrions appeler à l’aide. Ensuite une marche sur l’immense plage désertique, on n’aime pas Georgetown mais on est quand même à la chaleur, au soleil avec de magnifiques plages, on n’est pas trop à plaindre… De plus cet endroit nous a permit de rencontrer pas mal de gens intéressants. On a reçu un massage des trois bateaux partis plus tôt aujourd’hui, la mer était un peu ruff mais pas si pire, ils n’avaient que 10 milles à faire (Serions nous rendu peureux??? Peut-être que oui, de rester coincé à un endroit ou nous ne voulons pas nous éterniser (voir le blog New-York, Sandy Hook, Anapolis, Lake Sylvia, Georgetown).

14 Mars : Au levé (à 7h15) grosse surprise, il n’y a pas eu de vent de la nuit et il ne vente pas ce matin…………….interruption dans la rédaction du blog, Capi soumet l’idée de partir au PC afin de se défaire de l’emprise de Goergetown (pendant que le monstre dort). Oui oui on lève l’ancre avant de faire une dépression de statisme, un bateau c’est fait pour se déplacer après tout. Départ à 8h30 après avoir : légiféré sur les conditions de navigation, déjeuner, vérifier les niveaux des moteurs, monté le moteur et le dinghy, lever l’ancre. YÉ!!! C’est un départ!!! Direction Lee Stocking Island, je sais nous y sommes déjà arrêter mais nous avions des problèmes de génératrice et nous n’avions rien visité. Arrivée à 12h30 aussitôt amarré au mooring, on remet le dinghy à l’eau on est part vers Normands Pond Cay (ne pas confondre avec Normands Cay déjà visité), voir une ancienne saline. Un petit canal mène à ce lac mais il est praticable seulement à marée haute. La marée est presque à l’étale donc on ne veut pas risquer pas de se faire prendre le dinghy en cale sèche et on en ressort sans s’être rendu au bout. Nous jouissons d’avoir retrouvé notre liberté d’explorer à notre guise.

15 Mars : Encore nuageux. Capi décide de faire ses changements d’huile et moi je gratte un peu de vernis. Pas grand-chose de plus pour aujourd’hui, le plancher est plein d’huile, le pont plein de vernis gratté, après toute la cochonnerie qu’on a fait je suis due pour un bon ménage (hé oui en bateau aussi il faut faire un peu de ménage).

16 Mars : Nous partons en dinghy vers ce que nous appelons les patates de corail repérées avant-hier au bout de Normans Pond Cay (coté Ouest). Avant de s’y rendre nous faisons un détour vers le coté Est de cette iles où sont répertoriées des têtes de corail, mais beaucoup trop de vagues et de courant puisque ce coté est exposé directement à la mer. Après 3 à 4 milles nous arrivons enfin à nos patates. De petites têtes de corail mais c’est surprenant de voir toute la vie qu’il y a dedans. La plongée ne dure pas longtemps car le vent et la marée descendante nous font travailler fort pour essayer de rester en place afin d’admirer. À chacune de mes plongées je ne peux m’empêcher de penser à mon frère Denis qui capoterait de nager dans un aquarium géant. Au retour nous faisons un grand tour de dinghy en longeant Lee Stocking Island au moins de ce coté on est à l’abri du vent et des vagues. Arrêt à une superbe plage où nous sommes tous les deux seuls. C’est incroyables le nombre de plage qu’il y a aux Bahamas ce qu’il a de fantastique c’est qu’on ne s’y bouscule pas entre touristes. Retour sur «B to B», une couche de vernis sur la fenêtre grattés et repos.
Une de nos plages privées
Un peu d'ombre ça fait du bien
L'ombre, c'est chacun son tour!

17 Mars : Ce matin le dinghy a encore prit beaucoup d’eau (il n’a pas aimé notre randonnée dans les vagues), le fond s’est re- re- redécollé. Nous retournons quand même à notre site de plongée en se synchronisant avec l’étale de la marée. On se fait quand même surprendre par la hauteur des vagues en s’y rendant, on croyait bien que ce serait plus calme aujourd’hui. Rendu là, on a quelques difficultés à ancrer le dinghy, le fond est dur. Capi plonge s’assurer que l’ancre tient bien, pas question que le dinghy se pousse pendant que nous contemplons le fond marin. On y reste encore pas très longtemps, le courant est moins fort que l’autre jour mais les vagues sont plus grosses, trop de vent. J’ai bien hâte d’identifier le gros poisson caché dans son trou, joufflu, brun qui nous regarde avec ses gros yeux et avec sa grande gueule qui nous fait un grand sourire. Plongée courte mais qui nous en met plein la vue. Retour au bateau nous faisons des tests de différentes colles puisque nous n’avons plus de vraie colle à dinghy (par ici les magasins sont inexistants). Thiery de «New Life» nous avait donné sa colle à PVC, il a déjà réparé un dinghy. Capi examine son pilote automatique (se rappeler qu’il nous a lâché après le Lac Champlain mais qu’il n’est pas indispensable à la navigation), compte rendu : c’est le contrôle du flying bridge qui fait défaut, probablement du sel dans les contacts. Le vent n’a pas prit de répit de la journée, pour se calmer il faudrait qu’il tourne un peu vers le Sud ce qu’il n’a pas fait depuis environ trois semaines.

18 Mars : Journée consacrée à essayer de re-re-re-recoller le fond du dinghy. Nous qui avions tant vanté les ventes de garage de Repengny, nous ravalons nos mots. On l’haït le cal… je crois que vous êtes au courant… Tentative de réparation avec la colle de «New Life». On suit à la lettre les conseils de notre ami Thiery. On se promet bien de tenter de le ménager en évitant le plus possible de sortir par grosses vagues. On s’ennuie à mourir de celui qu’on s’est fait voler l’an dernier mais ça aussi vous le savez. La journée a été encore très venteuse, un bateau est arrivé de Georgetown et il parait que ça brasse pas mal en mer. Se rappeler que nous sommes à l’ancre du coté du Bank et que de ce coté on est à l’abri des vagues et un peu du vent.

19 Mars : On commence la journée en regonflant le dinghy et le remettre à l’eau. Il faut comprendre qu’ici le dinghy est important puisque c’est notre ‘’char’’, tous nos déplacement à terre, à la plage ou aux sites de plongée se font en ‘’char’’.  Après diner on part gravir la plus haute montagne des Exumas. 123 pieds plus haute que le niveau de la mer. Ne vous inquiétez pas, on ne manque pas d’oxygène… belle vue de la grande ile de Lee Stocking. À notre première sortie le dinghy nous déçoit déjà, il prend encore l’eau. Une chance qu’il a un bouchon auto-videur, on le vide avant de partir et en avançant le bouchon fait le reste de la job. Non non on ne peut pas couler (pour ceux et celles qui pourraient s’inquiéter pour nous). Chanceux sur notre chemin nous avons vu une Spotted Eagle Ray, c’est la première raie de cette variété que nous voyons. Je ne connais pas le nom français car tous nos livres de références sont en anglais. Malheureusement trop de vagues pour faire une bonne photo. Les dernières journées ont été partiellement nuageuses mais la température est stable à 22° le matin et 24-25° en après-midi. C’est quand on va sur terre sans vent qu’on se rend compte qu’il fait chaud, sur l’eau on est toujours confortable, ni trop chaud ni trop froid. Température idéale tant qu’à moi. La météo annonce encore 30 kn de vent pour demain, notre séjour ici va probablement s’étirer, ou on repartira en empruntant le Bank mais cela devra se faire à marée haute seulement car il a des endroits très peu profond.

P.S. Après avoir parlé à des gens de notre fameux balourd poisson souriant vu lors de notre dernière plongée, c’est un Cow Fish (voir le 17 mars).
Deux iles appelés: The Barge & The Tug
Lee Stocking vue vers le Sud
Lee Stocking vue vers le Nord

20 Mars : BONNE FÊTE DAD!!! Ce matin Capi met sa casquette de plongeur, avec son compresseur, il est allé vérifier les anodes du bateau. Bravo tout est encore en bon état, en eau salée c’est à vérifier souvent. En après-midi nous nous rendons au centre de recherche qui est toujours fermé mais qui laisse à l’extérieur du bureau des copies des différents sentiers de l’ile. Après avoir traversé la piste d’atterrissage (il en a presque une par ile), nous aboutissons à 3 plages différentes. La seule personne rencontrée est une employée du centre avec son chien. Elle vit sur l’ile à l’année longue, ce que je considère injuste puisqu’elle est originaire de la Floride du Sud où il fait chaud en hiver et que tous les Québécois se font geler en hiver (et souvent en été). La jeune fille du centre de recherche nous a confirmé que ce n’est vraiment pas habituel, normalement décembre et janvier sont venteux mais après ça c’a devient calme. Juste sur Lee Stocking il y a 6 plages, imaginez combien il peut y en avoir dans tout le chapelet des Bahamas. La mer était pas mal agitée aujourd’hui, nous avons vu un seul bateau passer et il se faisait brasser en titi, son capitaine (certainement un peu maboule) ne doit pas avoir le mal de mer. On est revenu au bateau juste à temps pour échapper à la grosse averse. Depuis 4 jours il pleut à tous les jours, dire qu’en 2 mois je crois qu’il avait plu une seule fois. En soirée le vent à viré au Sud-Est, ça va peut-être faire changer le temps.
On ne prend pas la mer aujourd'hui...
Mais on fait de la plage...
Lui qui était incabable de marcher pieds nus il y a quelques mois...
Des filets de pêche égarés partout sur les plages
Juste parce que j'aime cette photo...

21 Mars : Nuit encore très venteuse le vent est resté Sud-Est mais ça ne lâche pas 25 à 30 kn. Gros nuages gris au levé, on ne partira pas encore aujourd’hui. Tout le monde qu’on rencontre ne parle que du vent, tous ont la même question : Ça va tu lâcher. De plus pas autant de nuages et de pluie que le mois de mars nous a envoyé cette année. On reste au bateau car la journée est merdique. Petite pluie, soleil, vent, grosse pluie, soleil, vent, gouttelettes, vent, soleil. Ça se calme un peu à l’heure du souper, nous allons saluer «Casaballa», «Chummy» et «Sea U Soon» à la plage de leur ancrage, tous nous confirment avoir fait le trajet coté Bank et que ça se fait à marée haute.

Pas encore de navigation aujourd'hui
C'est ça que ça fait du vent...
Notre drapeau Bahamien n'a pas tenu le coup

22 Mars : Enfin un départ à 8h vers Black Point par le coté Bank car il vente encore, quoi de neuf!!! Il y a quelques passages avec très peu d’eau, c’est pourquoi on s’est chronométré avec la marée. Arrivée à 1h30. Quand on s’éloignait des iles il y avait quand même une bonne vague, ça aurait été impossible par la mer, beaucoup trop mauvais. Le trajet s’est bien passé.