vendredi 30 mars 2012

Black Point à Chub Cay

23 mars : Ce matin nous retournons au village voir si on trouverait de la colle à dinghy. Et oui un autre bout du dessous qui décolle. Là c’est le devant et on n’est pas certain d’avoir assez de la colle que Thiery nous a donné. On se croise les doigts notre dernière réparation tient le coup. Pas de chance la quincaillerie qui est à même le lavoir est ‘’out of stock’’ selon la proprio (remarquez que le mois dernier il n’y en avait pas lorsque nous y sommes allé). Retour au bateau, on monte le dinghy sur la plate forme, pour retourner un peu vers le sud sur la même ile que Black Point mais pour s’ancrer à Isaac Bay où il y a supposément des têtes de corail et on veut y plonger. On remet le dinghy et le moteur à l’eau. Les beaux récifs sont plus du coté mer mais avec la vague et le courant c’est impensable pour nous qui manquons d’expérience, vue les conditions météorologiques. Puisque que nous y arrivons à 2h on décide de faire de la plage pour aujourd’hui mais en nous y rendant nous faisons une petite inspection des lieux de plongée. Décevant pas grand-chose mais on passe quand même un très bel après-midi en visitant les trois plages qui se situent juste devant le bateau.
On dirait des sculptures
La mer gruge les rochers et encore un bout de filet de pêche
Debout sous le rocher
Ce n'est pas tous les plages qui sont en sable
Du corail dans 2 pieds d'eau
On dirait des fleurs sur les roches
Un des nombreux beaux couché de soleil

24 mars : On laisse tomber la plongée et on part les moteurs à 9h30 pour se rendre à Staniel Cay faire le plein de diésel d’eau et d’essence à dinghy. Devinez, ils sont ‘’out of stock’’ d’essence. C’est incroyable la difficulté d’approvisionnement des iles. L’employé nous dit qu’ils en recevront demain (comme chaque fois que nous arrêtons faire des provisions), mais plus tard à la VHF on entend qu’ils n’en recevront pas avant le mois d’avril. On remonte le dinghy sur le pont et re-re-re-re recollons le fond.  Merci Thiery ta colle semble tenir le coup. Puisqu’on doit laisser le temps à la colle de réagir, on prend l’après-midi relaxe en examinant le va et vient des cochons sur la plage. Plusieurs bateaux arrivent de Georgetown en flottille. Il semble que la saison tire à sa fin. À l’heure du souper grosse émoie sur la VHF. Un voilier de 42 pieds partit de Georgetown ce matin, «Papatoo» à coulé en mer cet après-midi. Les passagers ont été récupérés avec leur dinghy par un bateau moteur qui les a ramenés à Little Farmers. Plusieurs gens de l’ancrage ici les connaissaient et même nous qui ne les connaissions pas du tout, on a des frissons dans le dos. Ce qui nous fait réviser nos plans d’urgences.
Des miettes de biscuits et le troupeau arrive

25 mars : En déjeunant, après avoir entendu le réservoir à eau cogner toute la nuit même si nous l’avons rempli que de la moitié, on décide de se diriger directement vers les USA. Ici c’est impossible de pouvoir y faire quoi que ce soit, on ne trouvera pas les matériaux nécessaires. Le bruit  occasionner par se cognage est presque insupportable car tout le bateau en vibre. Nous levons l’ancre à 8h30, les vents annoncés sont de 5 à 10 kn Sud-Est, ça devrait être confortable. Malheureusement les vents sont Sud virant Sud-Ouest et à 10h30 sont déjà de 17 à 20 kn et ils forcissent encore. Tous les marins savent qu’un vent sens contraire à la marée ça fait monter les vagues. Tous les bateaux (qui sont nombreux à remonter vers le nord) se cherchent un abri. On choisit Normands Cay dans la baie où nous avons plongé (avion submergée) à l’allée. En fin de journée, on y est une vingtaine de bateaux. Tout va bien jusqu’au changement de marée. Pas un bateau ne tourne de la même façon, ni même dans le même sens. Le capharnaüm. Plusieurs appels sont entendu sur la VHF : ‘’Hé t’es trop proche!’’,’’Hé tu devrais mettre deux ancres!’’,’’Hé tu devrais aller t’ancrer du coté Est il y a plus de place!’’, ‘’Hé je viens ici depuis 1993, je connais l’ancrage’’. Personne ne nous a appelé même si nous nous sommes retrouvés, pendant un certain temps, trop près d’un petit voilier, le temps que le bateau tourne. Un front froid est annoncé ce qui gâche toujours la météo. Et tout ça avec le réservoir qui ne lâche pas de cogner. Il y a des journées comme ça…

26 mars : Ce matin on s’est fait brasser, la vague pas dans le sens du courant, donc roulis. On reste ici pour aujourd’hui en attendant que ça se calme un peu. Ironie de la chose on veut retourner aux USA à cause du réservoir à eau et c’est la place où il s’est fait le plus brasser. Un bateau est parti tôt ce matin, ne nez piquait dans le derrière en l’air, l’instant d’après le derrière dans l’eau le nez en l’air, le Bank était déchainé. Je crois que tous les marins se souviendrons longtemps des vents de ce mois de mars au Bahamas, en tout cas nous on s’en rappellera. On se recouche en avant midi question de rétablir le niveau de sommeil. À l’heure du diner les vents ont baissé et tous les bateaux ont remit leur ordre normal qui de suivre le courant. En après-midi le vent s’est calmé considérablement et nous allons faire un grand tour de dinghy du coté du Pond (genre de lac), où on s’est fait dire que c’est faisable  d’y entrer (à 4 pieds de tirant d’eau) pour aller s’ancrer mais à marée haute. Ça aurait été une bonne cachette des vents d’hier. Avis aux marins des Bahamas, l’entrée est étroite avec une petite passe (en sable) à l’intérieur avec très peu de profondeur mais après c’est profond et long  de un mille et demi à deux milles. Capi se promet bien d’essayer la prochaine fois que nous reviendrons.
Ce n'est pas une carte postale, c'est bien moi qui ai prit la photo!!!!

27 mars : BONNE FÊTE DANIK D’AMOUR. 1 AN DÉJÀ, ON PENSE TRÈS FORT À TOI. La journée a pourtant bien commencée, le vent est calme et il n’y a pas trop de nuages. Ça se gâche assez vite, 1ière mauvaise nouvelle, un deuxième front froid est annoncé pour demain. Ok, on va aller se cacher à Highborn Cay, on connait l’endroit et la plage est très belle nous y avions établit une succursale en descendant vers le sud. 2ième mauvaise affaire, il faut monter le moteur sur le bateau, puisque notre bazou de dinghy prend toujours l’eau (normalement pour une petite randonnée nous pourrions le trainer en arrière). Le moteur est soutenu par un système de courroies éprouvées par la majorité des bateaux. On se sert de la bôme du mat pour le hisser. Capi à toujours exigé d’avoir une corde de sécurité au cas où les courroies lâcheraient. 3ième aventure, et oui ce matin elles ont lâché. Notre corde n’étant pas attaché à la bôme mais au bateau, le moteur est tombé à l’eau sans couler toutefois mais en à prit une bonne gorgée. 4ième mésaventure, Capi s’est luxé le petit doigt gauche et moi j’étais presque en état de choc. On a remonté le moteur subito presto, mit un atèle au doigt, asséché le moteur du mieux qu’on pouvait et on a relevée l’ancre. 3 belles heures de navigation, la vague était assez grosse mais bien placée pour que notre voyage soit confortable. En arrivant on répare les courroies, les réinstallent sur le moteur et le redescendons (avec une grosse crainte), sur le dinghy en s’assurant de mettre la corde de sécurité après la bôme. 5ième erreur de parcourt, tout ça se fait avec 2 bateaux de touristes plongeurs, se sont mit à l’ancre très près de nous avec leurs compresseurs de plongée très bruyant qui ont fonctionnés presque tout l’après-midi. Par chance, ils sont repartit à 4h. 6ième je ne sais plus comment l’appelé, là le moteur ne démarre pas, il y a eu peu d’eau dans un cylindre. Par chance, j’ai un Capi fort en mécanique qui sait exactement quoi faire, et après 1h30 de ‘’crincage’’ de moteur il démarre enfin. Nous allons à Highborne Marina faire quelques emplettes de légumes (6.90$ un concombre anglais, 8.90$ un emballage de 3 cœurs de romaine, pas question d’être végétarien aux Bahamas…). Une vingtaine de requins nourrisse et citron, se tiennent dans la passe de l’entrée de la marina, et voilà un autre beau souvenir imprimé dans nos têtes qui fait presque oublier la mauvaise journée. Malheureusement pas de photo, je n’avais pas ma caméra.
Ah! Les touristes....Les deux bateaux de plongée

28 mars : Il a encore venté très fort la nuit dernière, par contre il a lâché pendant la journée pour vraiment se calmer en milieu d’après-midi. La journée a été consacrée à attendre que le vent et l’eau se calme. On a maintenant hâte d’être aux USA pour régler enfin le problème du réservoir qui nous empêche de dormir depuis plus d’une semaine. On ne visitera pas les Abacos cette année ce qui me déçois pas mal. La journée passe en lisant et à regarder ce qui se passe autour. Au même ancrage que nous, des gros bateaux de plaisance de 75 à 125  pieds se succèdent (4-5-6 par jours), C’est incroyable l’argent qui flotte par ici… Il y en a même un qui fait installer à chaque jour un abri de soleil, genre gazébo, sur la plage par ses serviteurs qui a comme annexes : 2 Sea-Doo, un dinghy gonflé géant et un bateau moteur de pas loin de 30 pieds. C’est ti beau la vie des gens riche…

29 mars : Journée idéale pour notre départ vers Nassau. Le soleil est de la partie et l’eau est calme (enfin!!!). C’est la traversée du Yellow Bank, avec son champ de patates de corail qu’il faut éviter (finalement nous les évitons facilement avec nos 4 pieds de tirant d’eau et la marée haute. 5 belles heures de navigation, ce qui me fend d’autant plus le cœur que nous sommes sur le chemin du retour. On s’ancre à Rose Island juste à coté de Nassau question d’éviter la grande ville au mauvais ancrage. Un peu après être arrivé, je demande à Michel de tasser un peu le dinghy de la plage de baignade, il est impensable de ne pas se baigner avec le peu de temps qu’il nous reste ici. Depuis que nous sommes aux Bahamas, on s’est baigné presqu’à tous les jours.
Atlantis Resort, Paradis Island vue dela mer

30 mars : Départ de l’ancrage à 7h45. La marée est montante et la vague pas très bien placée par rapport au bateau ce qui rend la conduite un peu plus difficile mais pas trop inconfortable. Aujourd’hui je barre puisque le Capitaine a mit sa casquette de pêcheur. Il n’a presque pas pêché depuis que nous sommes aux Bahamas et on voudrait bien avoir du poisson pour souper. Une heure avant d’arriver à destination (Chub Cay) c’est la troisième touche de la journée mais cette fois le poisson est ferré. Après 20 minutes de combat avec le poisson, Michel gagne la partie et le poisson est juste à coté du bateau. Plus personne à la barre, dans une vague de 4 pieds de travers, je parviens à le récupérer avec la puise et le monter à bord. C’est un magnifique Mahi-Mahi (Dolphin Fish) d’entre 3 et 4 pieds. Je dépose la puise sur le pont et le voilà qu’il se met à sauter 2 à3 pieds dans les airs, sort de la puise et saute à l’eau. Il a encore l’hameçon dans la gueule mais elle s’arrache aussitôt qu’il se débat dans l’eau. Tout ce qui nous reste de lui ce sont des traces de sang sur le pont et un souvenir imprégné dans nos mémoires… On arrive à la marina de Chub à 2h30 épuisé net de nos nuits de manque de sommeil et de montée d’adrénaline que ce poisson nous à donné.
C'est tout ce qui nous est resté du Mahi-Mahi